Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'ARVT s'embrase

Suite à la démission théâtrale de Julien Spacio et à ses propos tenus dans la presse, l'association réagit très vivement. De manière calomnieuse, selon l'intéressé C'est une vérité de La Palisse: c'est toujours celui qui parle le plus fort qui a raison. En réaction à la démission théâtrale de son secrétaire Julien Spacio, mais aussi pour «rétablir la vérité» sur les propos qu'il avait tenus dans ce journal à l'occasion de son départ (notre édition du 20 avril 2006), l'Association Région Val-de-Travers (ARVT) a réagi très vivement par voix de communiqué de presse. Contacté sous les drapeaux, Julien Spacio n'a guère apprécié les insinuations qui y sont faites, et parle même de calomnie.

27 avr. 2006, 12:00
«C'est très grave»

Dans son communiqué, l'ARVT revient en détail sur la perte de l'exercice 2005 et le budget 2006 qui, «à son grand regret» et pour éviter «de tomber dans une procédure de mise en faillite», l'oblige à couper dans les charges salariales. Elle conclut ce volet par: «L'absence presque totale de dossiers LIM présentés par les communes - source importante de rentrées financières -, des mandats surestimés ainsi que des charges de fonctionnement croissantes ont engendré une perte substantielle au cours de cet exercice.» Mais elle poursuit: «Le comité de l'Association Région Val-de-Travers porte et assume sa part de responsabilité dans ce constat douloureux. Il a sans doute accordé une confiance trop importante à son secrétaire régional. Si le comité ne remet nullement en doute les énormes qualités relationnelles et, partant, d'ambassadeur de la région de Monsieur Spacio, il s'avère qu'un contrôle plus rigoureux de sa gestion aurait sans doute permis de limiter les dégâts.»

«C'est très grave, s'emporte Julien Spacio. Je rappelle que je n'ai aucune compétence financière à l'ARVT. Toutes mes décisions ont été avalisées par le bureau ou le comité. Les problèmes financiers de l'ARVT n'ont rien à voir avec ma gestion.»

La communication de l'ARVT ne s'arrête pas là dans les critiques: «Les membres du comité ont tenté, à plusieurs reprises, de rendre attentif le secrétaire régional à la trop grande dispersion de ses activités et à l'éventuelle imbrication entre des engagements d'ordre privé et de caractère public. Sans succès puisque, à chaque fois ou presque, Monsieur Spacio affirmait qu'il s'agissait là d'une activité indispensable pour l'avenir du Val-de-Travers.»

«Mes activités sont détaillées chaque année dans mon rapport annuel et acceptées par l'assemblée générale, poursuit méthodiquement Julien Spacio. Chacune d'elle avait été préalablement avalisée par le comité. Quant à mes occupations extraprofessionnelles, je n'ai aucune activité économique en dehors de l'ARVT.»

Enfin, sur le chapitre des reproches, l'ARVT termine: «Aujourd'hui, après s'être une première fois, par l'intermédiaire de la presse, montré irrespectueux avec le comité à l'occasion de l'assemblée générale de décembre dernier (réd: il reprochait au comité, dans notre édition du 5 décembre 2005, de n'avoir pas retenu ses propositions et d'avoir dû sortir lors d'une séance consacrée au budget), Julien Spacio considère le choix du bureau, du comité et de l'assemblée générale comme «stupide». Ce faisant, il faillit aux règles élémentaires de politesse qui régissent les relations entre un employé et son employeur, voire à son devoir de réserve, et il viole de manière flagrante ses obligations d'employé.»

«Je n'ai pas dit que les personnes étaient stupides, rétorque l'intéressé. J'ai dit que le choix était stupide, et c'est mon droit de le faire. Par contre, ce communiqué s'attaque à moi personnellement, alors que je suis absent. Je ne peux pas le tolérer!»

Une mise en scène discutable

Le communiqué passe enfin en revue les propositions de diversification faites par le secrétaire régional dans ce journal, en s'appliquant à prouver qu'elles ne sont pas réalistes. Avant de conclure: «Le comité exprime son profond regret suite à la décision de Monsieur Julien Spacio. Certes, le climat de confiance indispensable aux bonnes relations n'était plus de mise depuis quelque temps, cependant il aurait été possible de remédier à cette situation défaillante.»

Julien Spacio est-il allé trop loin dans la mise en scène de sa démission? «Ce qui nous a choqués, relève Christian Zülli, président de l'ARVT, c'est le mot «stupide» qu'il a utilisé. S'il avait proposé des solutions, nous serions entrés en matière. Mais il n'a rien proposé de convaincant.»

Pour Claude-Alain Kleiner, membre du bureau de l'ARVT, c'est plutôt le fait qu'il n'ait rien dit à personne avant d'annoncer sa démission à l'assemblée générale qui a provoqué la réaction de l'ARVT: «Il s'est permis d'agir seul. Nous attendions une autre attitude de sa part.» Or, de l'aveu même de Christian Zülli, Julien Spacio l'avait mis au courant quelques heures avant la séance.

L'esprit du communiqué de presse, selon Claude-Alain Kleiner, est de rétablir la vérité sans jeter d'huile sur le feu. Julien Spacio ne voit pas les choses comme cela: «C'est de la médisance, et certaines de ces critiques sont calomnieuses.» / FAE

Votre publicité ici avec IMPACT_medias