Alors que les services de secours arrivaient sur place, un kamikaze a fait détoner sa charge dans les locaux de la formation kurde. Le double attentat a fait 18 morts et 67 blessés, selon le capitaine de police Farhad Rifa. L'attaque n'avait pas été revendiquée en fin d'après-midi.
La ville multiethnique de Jalawla fait partie des territoires du nord de l'Irak que les dirigeants du Kurdistan irakien souhaitent intégrer à leur région autonome, ce à quoi s'opposent les autorités centrales à Bagdad.
A Mossoul, à 350 kilomètres au nord de Bagdad, huit personnes sont mortes dans des bombardements sur des quartiers ouest de la ville.
A Sargaran, à une centaine de kilomètres au sud-est de Mossoul, trois bombes disposées en bordure de route ont tué un civil et blessé trois soldats.
Enfin dans la capitale, des hommes armés ont attaqué un barrage dans le secteur de Bayaa (sud), abattant deux policiers et en blessant un troisième.
Week-end sanglant
Ces attaques surviennent au lendemain d'une journée noire au cours de laquelle les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris en otage durant plusieurs heures des étudiants de l'université de Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad).
Ils ont aussi lancé un assaut meurtrier contre la police à Mossoul. Une série d'attentats dans la capitale ont encore fait 25 morts dans la journée de samedi.
Les violences ne connaissent aucun répit en Irak. Elles ont fait plus de 4600 morts depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de sources médicales et sécuritaires, sur fond de paralysie politique.
Le Premier ministre sortant, le chiite Nouri al-Maliki, honni par les rebelles sunnites, mène depuis des semaines des tractations difficiles pour se maintenir au pouvoir. Son bloc est arrivé en tête des législatives en avril.