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Grosse bulle pour le gazoduc Nabucco

09 mai 2009, 04:15

Le gazoduc Nabucco n'a pas reçu hier à Prague le «soutien politique» attendu de tous les pays clefs du projet. L'Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Turkménistan, riches en gaz, ont refusé de signer la déclaration finale. Nabucco doit permettre à l'Europe de réduire sa dépendance à l'égard de la Russie.

La réunion organisée par l'Union européenne a rassemblé à Prague tous les pays clés de Nabucco: ceux disposant de ressources gazières (région Caspienne et Egypte), ceux servant au transit (Turquie et Géorgie) et ceux qui consommeront le gaz transporté (les Européens).

La prudence des pays d'Asie centrale pourrait aussi s'expliquer par le statut très incertain de la mer Caspienne: des négociations sont en cours depuis des années pour déterminer s'il s'agit d'une mer ou d'un lac, ce qui change les titres de propriété du gaz.

Théoriquement, la construction de Nabucco doit commencer en 2011 afin qu'il devienne opérationnel en 2014. Quelque 7,9 milliards d'euros sont nécessaires.

La réunion a permis néanmoins d'officialiser une réelle avancée dans le domaine du transit du gaz. Après des mois de négociations très dures, la Turquie a enfin signalé sa volonté de conclure «d'ici la fin juin» un accord sur les modalités de transit de gaz de Nabucco à travers son territoire.

La déclaration finale du sommet précise que la Turquie et les pays européens concernés feront tout pour boucler à cette date «un accord intergouvernemental sur Nabucco. Selon les négociateurs, seuls quelques détails techniques subsistent.

«La Turquie, qui s'achemine vers une adhésion à l'UE, a adopté une politique énergétique visant à renforcer sa sécurité d'approvisionnement national à travers la diversification de ses ressources et de ses routes, contribuant ainsi à la sécurité énergétique de l'Europe», a souligné le président turc Abdullah Gül.

Une manière pour Ankara, sans le dire explicitement, d'utiliser l'arme de Nabucco pour faire pression sur les Européens afin qu'ils accélèrent les négociations d'adhésion, très controversées, de la Turquie à l'Union européenne. /ats-afp

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