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Une édition qui fait de l'œil aux grimpeurs

Le Tour de Romandie cycliste s'élancera le mardi 27 avril de Porrentruy pour se terminer le dimanche 2 mai à Sion. Cette 64 édition s'annonce passionnante avec des étapes en boucles, de la montagne à profusion et des bagarres annoncées chaque jour.

15 avr. 2010, 04:15

Avec quatre millions de francs de budget, la boucle romande se porte bien. Les derniers préparatifs pour l'édition 2010 battent leur plein et Richard Chassot, l'organisateur, a fait le point sur la course qui s'élancera dans le Jura et traversera la Suisse romande dans moins de deux semaines. En conférence de presse à Fribourg, le Gruyérien a indiqué vouloir «bousculer les conventions chaque année» et celle-ci ne devrait pas faire exception.

Les points forts qui tiendront les spectateurs en haleine pendant six jours se situent à Fribourg, Châtel (Fr) et Sion. Dans la première de ces trois cités, les coureurs sortant des classiques du Nord retrouveront les pavés à l'occasion de la désormais traditionnelle montée de la Lorette. Cette «tranchée», avec son effrayant passage à 18%, sera gravie à deux reprises et devrait convenir aux spécialistes arrivés en droite ligne de Paris-Roubaix et du Tour des Flandres.

A Châtel, dans le Val d'Abondance, les concurrents vivront une grande première dans l'histoire plus que soixantenaire du TdR. Une étape en ligne s'achevant sur territoire français est en effet une originalité pour la compétition. «Cela a été un gros travail pour emmener le Tour en France voisine. Nous avons beaucoup œuvré, avec les douanes notamment, pour réussir cette nouveauté», a lâché Chassot. Mais cette étape à l'étranger ne sera pas uniquement anecdotique, puisque les ascensions du Pas-de-Morgins, du col du Corbier et de la montée vers Châtel devraient permettre aux grimpeurs de faire une première sélection.

Le classement général se jouera dans l'ultime levée. La boucle autour de Sion livrera son verdict à la suite d'une succession de difficultés qui fera mal aux jambes. Les montées vers Anzère et Crans-Montana en début de parcours opéreront un début d'écrémage, avant que les cadors ne s'expliquent en direction d'Ovronnaz. Ils auront ensuite dix kilomètres de descente et autant de plat à négocier avant de rejoindre le chef-lieu du Vieux-Pays.

«Le Tour est passé près de soixante fois par Genève», a lancé Richard Chassot, «et nous voulions remercier Sion pour sa fidélité (réd: historiquement, le Tour de Romandie passe près d'une fois sur deux par la cité valaisanne). Une fois n'est pas coutume, il y aura de la montagne le dernier jour. Cette étape s'annonce prodigieuse.»

Un tel tracé devrait convenir à Ivan Basso (It/Liquigas), Denis Menchov (Rus/Rabobank), Sandy Casar (Fr/Française des Jeux), Vladimir Efimkin (Rus/AG2R) ou encore Christian Vandevelde (EU/Garmin) et, pourquoi pas, au Suisse Steve Morabito, leader de la formation BMC. A moins qu'une fois de plus, un jeune en devenir ne se révèle sur la boucle romande.

Les sprinters vont certainement trouver le temps long cette année. Seules les deux premières étapes à Fleurier et à Fribourg semblent à leur portée. A charge de leurs équipes respectives de museler le peloton, sans quoi Mark Cavendish (GB/HTC-Columbia), Robbie McEwen (Aus/Katusha) et autre Gerald Ciolek (All/Milram) pourraient bien rentrer bredouilles.

Les adeptes du contre-la-montre seront pour leur part à l'honneur le vendredi 30 avril autour de Moudon. Le chrono de 23,4 kilomètres créera alors les premiers véritables écarts au classement. /si

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