Quand les mots se mettent à parler

Les mots naissent, grandissent, voyagent, évoluent, et meurent parfois. Comme des graines emportées par le vent, il leur arrive de se déposer sur le bout d'une langue et d'y prendre racine. Sans le vouloir, les êtres humains y ont pris goût, les ont adoptés. C'est cette vie des mots, de nos mots, qu'a mis en scène le Musée régional du Val-de-Travers, dans le cadre des manifestations Neuchàtoi. Pour la première fois, une exposition temporaire a pris place à la pension Beauregard à Fleurier, annexe du musée rachetée en 2002 et rénovée en 2005.

18 sept. 2006, 12:00
Une empreinte éternelle

«L'étymologie m'amuse beaucoup, confie Laurence Vaucher, conservatrice. Les mots gardent une empreinte de beaucoup de civilisations.» L'équipe du musée entreprend donc de ressortir de ses réserves des objets dont les noms sont méconnus, ou carrément oublié. «Il fallait donner du sens aux objets», résume Laurence Vaucher.

Ainsi apprend-on que «bidon» vient du scandinave, amené par les Normands. Et qu'«alambic» vient de l'arabe «al anbic»: «vase à distiller». / fae