«Il y a un moment que nous voulions faire quelque chose, car nous sommes trop décentrés, explique Francis Montandon. Nous avions pensé rénover le bâtiment que nous occupons actuellement, rue du Collège, à Couvet. Mais cela s'est révélé trop lourd. Notre site à Fleurier est trop petit. Nous avons aussi envisagé de construire. Puis, fin 2005, nous avons appris que l'Espace Dubied était à vendre. Nous avons sauté sur l'occasion.»
D'une surface totale de plus de 1000 m2, l'immeuble abrite encore des chambres sous le toit, une cuisine industrielle et même les bains publics de l'époque. Avant la faillite de Dubied, quelque 300 ouvriers et ouvrières venaient tous les jours y manger. Cet endroit, Francis Montandon l'a bien connu: «Avant d'entrer aux Services industriels de Couvet le 1er janvier 1973, j'ai travaillé chez Dubied, entre 1962 et 1972», raconte-t-il.
Les plus gros travaux de transformation concernent le réfectoire et les abris. La cuisine sera démontée et tout l'espace du 1er étage accueillera le magasin et des bureaux. Quant aux abris, situés sous le réfectoire mais de plain-pied, ils seront transformés en garages et dépôts. Une ouverture sera aménagée sur la façade ouest donnant sur le parking, dont la moitié a également été vendue à la SEVT.
Pour financer ces travaux, la société, qui a réalisé un chiffre d'affaires de près de 3 millions de francs en 2005, pourra compter sur ses provisions. «Nous n'avons plus rien à amortir, la société est très saine», glisse Francis Montandon. Avant d'ajouter: «Entre les redevances et les dividendes, nous reversons chaque année plus d'un million de francs aux communes qui nous possèdent (réd: Fleurier, Couvet, Travers Noiraigue et Brot-Dessous).»
A 64 ans, le directeur s'en ira dans quelques mois, après dix ans passés aux commandes de la SEVT. Reste à assurer la succession. «Nous n'avons pas reçu beaucoup de dossiers, déplore-t-il. Pourtant le boulot est très varié.» / FAE