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Moins de logements mais ils sont plus grands

Avec une demande de logements en hausse mais une population en baisse, le Val-de-Travers connaît une forme de paradoxe. Si les grands appartements sont désormais plébiscités, les loyers, eux, n'ont pas encore pris l'ascenseur. Trouver un logement au Val-de-Travers n'est pas tâche facile. Même si le repli démographique que connaît la région depuis plusieurs années se confirme, au vu des premiers résultats des recensements communaux établis au 31 décembre 2007.

21 janv. 2008, 12:00

De prime abord paradoxal, ce phénomène trouve une explication partielle dans l'évolution de la demande de logements. «Les gens veulent plus d'espace. Nous avons constaté que leurs préférences vont de moins en moins vers des appartements de 2 ou 3 pièces mais plutôt vers ceux de 4,5, 5, voire 6 pièces», explique Pierre-André Blaser, gérant technique auprès de la société GBH Gérance, basée à Fleurier. «De ce fait, nous avons aujourd'hui plus facilement tendance, lorsque deux «petits» appartements contigus se libèrent, à supprimer un mur mitoyen, afin de proposer un appartement unique de plus grandes dimensions. Toutefois, cela ne résout pas tout. Nous gérons environs 600 logements sur le Val-de-Travers. Mais peu restent libres très longtemps.

Qu'ils soient en réfection, en construction ou même encore à l'état de plan.» Pour Pierre-André Blaser, ce phénomène s'explique notamment par «l'explosion» des offres d'emploi dans le secteur horloger du Vallon. Analyse partiellement partagée par Olivier Berthoud, conseiller communal fleurisan. «De nombreuses entreprises cherchent, en effet, soit à s'agrandir, soit à implanter de nouvelles unités de production dans la région. Dans le cas de Fleurier, nous ne disposons plus de terrains constructibles à court terme. Du coup, nous jouons régulièrement un rôle d'intermédiaire entre industries, promoteurs et propriétaires fonciers. Cette situation nous amène à réfléchir à diverses solutions pour libérer, dans la mesure du possible, certains espaces.» A l'image du terrain de foot des Sugits, qui pourrait être déplacé afin d'offrir une surface propice à la construction d'habitations.

Côté porte-monnaie, la pénurie relative de logements dont souffre le Val-de-Travers - taux de vacation de logements de 1,2%, la pénurie s'établissant à 1,5% - n'a, pour l'heure, pas eu d'effet majeur sur les loyers, note Pierre-André Blaser: «Nos propriétaires ont su garder la tête sur les épaules. Ils sont conscients que les salaires des locataires n'ont pas pris l'ascenseur et qu'il n'est encore pas rare aujourd'hui de trouver des ménages avec enfants vivant avec un revenu brut de 3500 francs. Les prix pour un 3 pièces sont ainsi de l'ordre de 800 à 900 francs et de 1000 fr. pour un 4 pièces. Les seules augmentations enregistrées ont d'ailleurs plutôt trait aux charges. Elles sont notamment dues à la flambée des prix du gaz et du mazout.»

Au sein de l'association Région Val-de-Travers, la question des logements a, là aussi, fait l'objet de réflexions. «La mise en place d'une stratégie foncière est l'un des axes du contrat-région», souligne Katia Chardon, secrétaire régionale de l'association. «Elle fait cependant partie d'une approche globale intégrant d'autres éléments dont notamment la politique des familles. Nous traitons chaque élément comme faisant partie d'un tout.» /YHU

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