«Cette histoire m'énerve passablement, déclare Jean-Nat Karakash, conseiller communal en charge de la Police. Le périmètre de la manifestation est limité. Je vois mal comment nous pourrions refuser des sociétés locales dans une fête qui est la leur.» «Il s'agit d'une ségrégation claire, insiste pour sa part Cédric Schweingruber, avocat du plaignant. Une commune ne peut plus se permettre d'agir ainsi. Mais il est à noter que le tribunal admet des exceptions.»
Dans les considérants du jugement, le TF reconnaît en effet «qu'une préférence (aux sociétés et marchands du village) paraît admissible, dans une certaine mesure, pour une manifestation locale du type de l'Abbaye de Fleurier.» Avant de conclure: «Au demeurant, il n'appartient pas à l'autorité de céans (...) de prescrire à la commune de Fleurier comment régler la question qui se pose.» Une position qui irrite Jean-Nat Karakash: «J'essaye de comprendre ce qu'ils ont voulu dire, mais c'est difficile à avaler. Nous allons retirer l'article, et continuer d'agir au cas par cas. Ce sera encore plus subjectif qu'avant.»
«Si c'est effectivement le cas, nous pouvons d'ores et déjà promettre des problèmes à la commune de Fleurier, répond Cédric Schweingruber. Mais la Fédération romande des commerçants itinérants et moi-même sommes ouverts à la discussion.» / fae