Le musée s'ouvre à Fleurier en 1859. «Au départ, il était surtout consacré à l'histoire naturelle et à la préhistoire», raconte Laurence Vaucher. Ce qui explique qu'aujourd'hui, au milieu d'outils d'horlogers, on trouve... un toucan empaillé. «A Fleurier, il faisait partie de l'exposition, nous lui avons trouvé une petite place ici», rigole la conservatrice.
Depuis 1968, c'est la maison des Mascarons, belle bâtisse môtisane en pierre datant du 18e siècle, qui abrite les collections. Dans une dizaine de salles réparties sur deux étages, divers lieux typiques des 18e et 19e siècles sont recréés. On découvre notamment une pièce consacrée à l'histoire de la fée verte, une fromagerie artisanale, une ancienne cuisine ou encore l'atelier d'un paysan-pendulier. «Nous l'avons récupéré intact après le décès de son propriétaire», explique la conservatrice. «C'est un témoignage exceptionnel.» Le musée possède également quelques-unes des plus vieilles montres goussets fabriquées dans le Val-de-Travers (voir encadré).
Dans le secteur du musée consacré à la vie quotidienne, pas de vitrine. Le visiteur est en prise directe avec ces objets d'une autre époque. Pas de notice explicative non plus. «Toutes les visites se font sous la conduite d'un guide», explique Laurence Vaucher. «Parfois, ce sont les visiteurs eux-mêmes qui nous expliquent tel ou tel détail qu'ils connaissent», sourit-elle.
Le lieu accueille quelque 1800 personnes par an, dont beaucoup de Suisses alémaniques. Il dispose d'un budget annuel d'un peu moins de 40 000 francs. Cela ne permet évidemment pas d'entreprendre de grands travaux. «Mais nous espérons tout de même améliorer l'éclairage pour le 150e», lâche Laurence Vaucher. /NHE
Musée ouvert de mai à mi-octobre, les samedis, dimanches, mardis et jeudis de 14h à 17 heures