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A la tête des hommes du feu de tout le Vallon

Les compagnies de sapeurs-pompiers des onze communes du Val-de-Travers fusionneront dès le 1er janvier 2008. Patrick Piaget, qui commandait jusqu'ici le service du feu de La Côte-aux-Fées, a récemment été choisi pour prendre la tête des 270 hommes de ce corps unique.

27 nov. 2007, 12:00

Pourquoi fusionner les corps de sapeurs-pompiers des onze communes?

La création d'un corps de sapeurs-pompiers unique au Vallon n'a rien à voir avec la fusion des communes. Mais il était indispensable de regrouper nos forces pour pouvoir répondre aux directives cantonales de la police du feu, qui préconisent qu'une équipe de dix hommes au minimum puisse, en tout temps, être mobilisée dans le quart d'heure qui suit le déclenchement de l'alarme feu.

Ce qui n'est pas le cas actuellement?

Jusqu'à maintenant, seuls les pompiers de Fleurier pouvaient peut-être satisfaire à cette exigence, et encore, uniquement la nuit et le week-end, quand les volontaires étaient chez eux.

Les moyens matériels dont vous bénéficiez actuellement seront-ils suffisants pour faire face aux nouvelles missions du corps unique?

Pas tout à fait. Il faudra notamment compléter le parc véhicule. L'Ecap (réd: Etablissement cantonal d'assurance et de prévention) étudie actuellement la possibilité de doter de Jeep les communes qui ne bénéficient pas encore de véhicules de transport pour leurs pompiers. Ces 4x4 permettront d'embarquer des petites équipes de cinq hommes, ainsi qu'un minimum de matériel de première intervention. Au total, nous devrions recevoir cinq à six de ces véhicules.

Allez-vous toucher d'autres nouveaux équipements?

Toutes les communes seront équipées d'appareils respiratoires, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Cette fusion va-t-elle permettre de gagner en temps d'intervention?

La nouvelle structure permettra un gain de temps important, la capacité des corps de sapeurs-pompiers étant renforcée. L'esprit de la fusion était de maintenir des effectifs dans chaque localité et de les doter d'un équipement adéquat pour intervenir efficacement dans les premières minutes d'un sinistre, jusqu'à ce que les hommes des autres communes et du Centre de secours viennent en renfort.

Une centralisation des effectifs était donc exclue?

La dispersion des habitations au Val-de-Travers rend impossible tout regroupement des hommes du feu sur un seul site.

Vous n'avez donc pas envisagé l'option de la professionnalisation des corps de sapeurs-pompiers?

Non, cette variante aurait été trop coûteuse et mal adaptée aux particularités de la région.

Que se passera-t-il concrètement une fois que l'alarme sera donnée?

Dorénavant, le Val-de-Travers sera divisé en trois secteurs regroupant chacun trois ou quatre communes. En cas d'alarme, ce ne seront plus seulement les hommes du feu de la commune où à lieu le sinistre qui interviendront, mais aussi ceux des localités voisines, avec, comme toujours, les hommes du Centre de secours et leur matériel en appui. Prenons l'exemple d'un incendie à La Côte-aux-Fées: les pompiers des Verrières et des Bayards, qui font partie du même secteur, seront également appelés à intervenir. En cas de gros problème, nous pourrons faire appel aux hommes du second, puis du troisième secteur.

Le Val-de-Travers est-il souvent victime de gros incendies?

Non, je dirais trois gros sinistres, en moyenne, tous les deux ans. En février 2005, l'incendie du Crêt-de-l'eau avait mobilisé les onze corps de sapeurs-pompiers du Vallon, ce qui était une première, à ma connaissance.

Quelles sont les difficultés d'intervention dans la région?

L'habitat dispersé et les conditions climatiques, par exemple. Je me souviens d'une intervention, l'hiver, à la Saint-Olivier, où les hommes du Centre de secours avaient mis près de trois quarts d'heure pour nous rejoindre, tant les routes étaient mauvaises. /CKA

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