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A l'heure internationale

La maison Chopard a fêté hier les dix ans de son site de Fleurier. Des centaines d'invités, dont Jacky Ickx ou José Carreras, étaient de la partie. Karl-Friedrich Scheufele, président de la manufacture, se confie Le village de Fleurier a été pris d?assaut hier par une foule internationale très mondaine. L?horloger Chopard célébrait les 10 ans de sa manufacture en belle compagnie. Le ténor José Carreras, les pilotes automobiles Jacky Ickx et Tom Kristensen ont ainsi découvert, en compagnie de 300 invités et de journalistes venus de 25 pays, le nouveau musée qu?a ouvert Chopard dans ses murs du Val-de-Travers. L?occasion de rencontrer, sous un soleil éclatant, le président de la manufacture, Karl-Friedrich Scheufele, qui a bâti en deux lustres un véritable petit bijou.

14 sept. 2006, 12:00

Karl-Friedrich Scheufele, qu'est-ce qui a poussé Chopard, marque genevoise, à venir s'installer dans le Val-de-Travers en 1996?

K.-F. S.: Nous avions à l'esprit depuis longtemps déjà un projet de manufacture. A la suite d'une collaboration avec la maison Parmigiani, j'ai découvert Fleurier, constaté que la région avait une belle histoire horlogère et n'était pas aussi courue que la vallée de Joux ou La Chaux-de-Fonds. Et il y avait du personnel très qualifié à disposition.

Vous employez à Fleurier plus de 100 personnes. Comment voyez-vous votre développement ces prochaines années?

K.-F. S.: Nous allons continuer le développement de mouvements, mais nous ne souhaitons pas grandir trop vite. Il ne faut pas que la croissance se fasse au détriment de la qualité. En 1996, il y avait trois personnes ici. Aujourd'hui, nous sommes 109. Nous fabriquons 3000 mouvements et assemblons 25.000 montres par an. Et nous lançons aujourd'hui un tout nouveau mouvement chrono. C'est déjà une belle performance. Mais nous avons encore un étage de libre...

Rencontrez-vous des difficultés à recruter?

K.-F. S.: L'industrie horlogère a besoin de personnel, une enquête vient de le montrer. De notre côté, nous avons toujours trouvé les gens nécessaires, mais nous privilégions aussi la formation interne. Nous avons démarré ici avec des micromécaniciens, et à Genève nous formons désormais des horlogers. Nous allons passer à douze apprentis.

Quelles relations entretenez-vous avec les autres marques horlogères du Val-de-Travers? Ce sont des amis, des concurrents?

K.-F. S.: Je dirais que c'est une concurrence saine. Nous nous rencontrons régulièrement, notamment dans le cadre de la fondation Qualité Fleurier, et nous avons toujours certaines collaborations.

Tous ces fleurons horlogers ont donné une nouvelle image au Val-de-Travers...

K.-F. S.: Et je suis très content d'y avoir contribué. Cette région faisait un peu «vécu», et elle a retrouvé aujourd'hui son dynamisme.

Que pensez-vous du projet de commune unique?

K.-F. S.: Je crois beaucoup à la simplicité des approches. Ce regroupement, à mon avis, apportera beaucoup d'avantages, et les communes conserveront leur âme. Même si c'est un long processus: les démarches, ai-je appris, ont commencé en même temps que notre arrivée à Fleurier...

Après dix ans s'éteignent en général les aides de la promotion économique. Est-ce dire que Chopard paiera des impôts à Fleurier?

K.-F.S.: Mais c'est déjà le cas! Les avantages ont cessé après cinq ans. J'ai même entendu dire que nous étions un très bon contribuable! / FRK

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