Si les 33 kilomètres du parcours et ses 940 mètres de dénivelé peuvent décourager les moins sportifs des pèlerins férus d'histoire, les alternatives ne manquent pas pour ceux qui préfèrent adopter un rythme de croisière plus monastique... « Il est tout à fait possible de suivre la Vy-aux-Moines sur plusieurs jours, en faisant halte aux gîtes des différents sites ou en ne parcourant qu'une partie de l'itinéraire, comme la boucle de 12 kilomètres dans la vallée de La Brévine», explique Jean-Louis Hadorn, responsable du balisage à l'Association neuchâteloise de tourisme pédestre.
Avec l'aide de quatre bénévoles, il a aménagé les sentiers de la partie suisse de ce nouveau circuit. «Nous avons posé 140 panneaux indicateurs. C'est une fée qui indique la direction de Montbenoît, en Franche-Comté, et un lutin qui montre celle de Môtiers.» Avec près de la moitié des chemins (16 kilomètres) sur territoire français, la Vy-aux-Moines ne s'arrête pas aux frontières. Une collaboration franco-suisse réussie, selon Jean-Louis Hadorn. «Nos voisins français ont tout de suite accueilli favorablement le projet et ont activement participé à sa réalisation sur leur partie du parcours.»
Véritables amoureux de ce coin du pays de la fée verte, Jean-Louis Hadorn et Nicolas Giger espèrent que la Vy-aux-Moines contribuera au développement du tourisme dans cette région souvent oubliée des visiteurs. «La majorité des circuits touristiques se concentrent sur le sud du Val-de-Travers», constate Nicolas Giger. «La richesse historique et l'extraordinaire diversité des paysages du nord de la vallée mériteraient pourtant bien aussi un petit détour sur ses sentiers!» / SSA