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Economies bien chères à réaliser

L'appareil administratif communal coûte trop cher aux administrés, estime le groupe libéral-PPN. Il veut traquer le gaspi au travers d'un audit pas cher. Tous n'y adhèrent pas Economiser: toutes les communes y pensent! Lorsque les charges internes sont, apparemment, maîtrisées, l'exercice ressemble à la quadrature du cercle. L'audit par un organe externe paraît être la panacée. Mais le jeu en vaut-il réellement la chandelle? A Cortaillod, les conseillers généraux se prononceront ce soir.

16 juin 2006, 12:00

Le Parti libéral, pourtant à l'origine de cette demande, doute qu'il soit sensé d'y consacrer les 90.000 francs que demande le Conseil communal afin de lancer cette étude. Le groupe va donc demander de refuser cette solution... au profit d'un projet d'arrêté qu'il a lui même concocté et qui ne coûterait que 30.000 francs aux contribuables.

«Cet audit est indispensable, assure Daniel Berger. C'est une manière de couper court» aux commentaires de café du Commerce, estime le président de section du Parti libéral-PPN.

Citoyens dans le coup?

A l'inverse, son homologue radical juge, lui, que le moment est particulièrement mal choisi dès lors que «la population va devoir répondre à un questionnaire sur la fusion» avec Bevaix et Boudry. Les radicaux voteront donc non à l'une ou l'autre variante de l'audit. Les élus socialistes sont partagés: 30.000 ou 90.000 francs «c'est trop pour les uns, pas assez pour d'autres», indique leur présidente Laurence Perrin.

La fusion? Elle n'interviendrait pas avant quatre ou six ans, tempère Daniel Berger. «Il serait dommage de laisser aller jusque-là, alors que nos chiffres sont dans le rouge. Il faut que nous trouvions une solution avant.» En ce sens, le montant de 30.000 francs passerait plus facilement la rampe que le projet du Conseil communal, certainement plus difficile à compenser par les économies à réaliser. Encore que... Daniel Berger, lui-même fonctionnaire fédéral, croit savoir que, à Cortaillod, le ratio employés communaux /population est trop fort (28 postes pour 4500 habitants). Il pense donc possible de différer, voire renoncer, au remplacement d'un employé sur le départ.

Reste que l'audit à 30.000 francs implique d'associer des élus et de simples citoyens à l'étude. Ce qui n'enchante pas Laurence Perrin. «J'y vois la possibilité pour certains d'être tentés de régler des problèmes personnels. Puis cela pose la question de la confidentialité.» / STE

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