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Donner aux enfants des racines et des ailes

16 avr. 2008, 12:00

«On ne peut donner que deux choses à ses enfants: des racines et des ailes.» Ce proverbe indien illustre bien le besoin, pour toute société, de développer des rites pour accompagner la naissance et l'accueil de l'enfant nouveau-né. Depuis hier et pour un mois, la chapelle de la Maladière, à Neuchâtel, abrite une exposition consacrée à ces rites de naissance. Une exposition élaborée par le centre «Théologie éducation formation» de l'Eren (Eglise réformée évangélique neuchâteloise), en collaboration avec de nombreux partenaires, dont plusieurs autres communautés religieuses.

Dense, l'exposition emmène le visiteur à travers les religions du monde. Les trois grandes religions monothéistes, évidemment, mais aussi le bouddhisme, l'hindouisme ou des traditions plus anciennes, néolithique ou inca. On perçoit alors la diversité des rites autant que les points communs. La circoncision, commune aux juifs et aux musulmans. Les rituels liés à l'eau, comme le baptême, qu'ont en commun les chrétiens, qu'ils soient arméniens, orthodoxes, catholiques ou réformés.

L'exposition s'attache aussi à montrer des rites laïcs (planter un arbre pour chaque nouveau-né, par exemple) ou à décrire cet acte important consistant à donner un nom à un enfant. Même si la lecture des textes nous apprend que les choix des parents actuels s'éloignent des noms des saints patrons (c'est quand même ce que préconisait le concile de Trente, au milieu du 16e siècle), cette étape reste une des premières sur la voie de l'intégration sociale, permettant à l'enfant d'être reconnu. Avec ses droits, tels qu'ils sont décrits - et ce n'est pas superflu - par une série de panneaux de l'Unicef. Enfin, tout un pan évoque les circonstances de la naissance des fondateurs des grandes religions ou des grandes civilisations, de Moïse sauvé des eaux à Romulus et Rémus recueillis par une louve...

En guise de conclusion, Elisabeth Reichen a tenu à rappeler que les fées des contes de Grimm se sont aussi penchées sur le berceau de la Belle au bois dormant. Rituel?

«Sacrés rites...naître», chapelle de la Maladière, Neuchâtel, 15 avril-15 mai, lu-ve 10h-19h, sa-di 12h-17h. Ce soir, conférence d?Elisabeth Yota, historienne d?art (20h, temple du Bas)
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