Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Descendue de sa montagne, Heidi se confronte aux autres

Heidi s'occupe toujours de ses chèvres. Mais désormais, elle envoie des mails... Dans une série qui sera proposée par la Télévision suisse romande à partir du samedi 22 décembre, «un mythe arrive en ville». «Les cours par correspondances, il y a des limites. Tu ne peux pas rester une sauvageonne toute ta vie!»

08 déc. 2007, 12:00

Paroles de grand-père. Heidi, elle, n'a pas trop envie de côtoyer «les gens d'en bas». Problème: elle aimerait pouvoir lutter à armes égales avec les promoteurs immobiliers qui veulent défricher la forêt et «construire une ville à la campagne». Alors elle veut devenir journaliste. Ou avocate. Elle se résout donc à «descendre de sa montagne pour intégrer le collège et confronter ses valeurs à celles de ses camarades citadins».

C'est en ces termes qu'est présentée la nouvelle série «Heidi». La Télévision suisse romande (TSR) en diffusera un épisode tous les samedis à 20h10 à partir du 22 décembre.

Heidi a grandi. Elevée dans les alpages par son grand-père, sans trop de règles, elle est désormais adolescente. Elle va devoir se confronter aux autres - au propre comme au figuré, puisqu'elle se fait racketter et voler son téléphone portable -, à la discipline, à l'hypocrisie, aux phénomènes de mode? et à l'amour. Parviendra-t-elle à conserver les valeurs qui sont les siennes, à savoir authenticité, simplicité, respect de la nature? Cette question est au c?ur de la série qui, trente ans de télévision plus tard, se propose de «ressusciter le mythe de Heidi», de le rendre contemporain. Pour lutter contre les promoteurs, le grand-père ne cherche-t-il pas des solutions sur internet?

Résultat? Présentée hier à Genève, «Heidi» version 2007 est du très bel ouvrage. Certes, il y a des clichés, des simplifications par rapport à la réalité, mais l'impression générale est celle de la fraîcheur, que vient renforcer la jeunesse des comédiens, parmi lesquelles la Neuchâteloise Cindy Santos. Et puis il y a la montagne, ces panoramas dont jamais on ne se lasse. Nul doute que la série séduira les adolescents. Et leurs parents?

«Nous pensons qu'ils seront eux aussi conquis», répond Pauline Karli Gygax, de Rita productions, producteur délégué (côté suisse) de la série. «C'est vrai, dans un premier temps, ce sont d'abord les jeunes qui étaient visés. Mais le concept a été revu, les textes retravaillés, et nous pensons que les adultes ne seront pas insensibles à la manière dont la Heidi qu'ils connaissent se remet aujourd'hui en jeu. Et je crois que ce n'est pas un luxe, en 2007, de réfléchir aux notions de loyauté, de liberté, de courage, de respect, sans oublier la protection de l'environnement.»

Ainsi, France 2, qui diffusera la série ultérieurement, avait prévu de le faire dans le cadre de ses programmes «jeunesse». Après visionnement du produit fini, la chaîne française pourrait opter pour une heure de programmation grand public. Il n'y a pas d'âge pour un mythe. / PHO

Votre publicité ici avec IMPACT_medias