La cinquième édition des Mondiaux de kin-ball approche et réunira des formations de huit nations. Pourtant, peu d'Helvètes connaissent ce sport venu du Canada. Le kin-ball est un jeu collectif opposant non pas deux, mais trois équipes simultanément sur un terrain de 21x21m. Le but est d'envoyer un énorme ballon (1m22 de diamètre) à une équipe adverse - en l'appelant par le terme «omnikin» suivi de la couleur du dossard de celle-ci (bleu, gris ou noir) - de manière à ce qu'elle ne parvienne pas à le stabiliser avant qu'il ne touche le sol. Toute la difficulté de la frappe réside dans le fait que tous les membres de l'équipe (quatre joueurs) doivent être en contact avec la balle au moment de l'impact. Si l'équipe citée parvient à rattraper le ballon, c'est à son tour de servir et le jeu continue. Dans le cas contraire, les deux équipes adverses marquent un point. Une partie se déroule sur trois périodes de quinze minutes et l'équipe ayant le plus de points à l'issue des quarante-cinq minutes remporte la rencontre.
La Suisse présentera deux équipes à Trois-Rivières, une masculine et l'autre féminine. A la base de ces formations, on retrouve, sans surprise, Martin Barrette, l'un des immigrés québécois les plus connus dans la région. L'enseignant en éducation physique et sportive a réuni quelques-uns de ses collègues pour tenter leur chance aux prochains Mondiaux.
«A la base, c'était un trip (sic!) de monter une équipe pour aller au Mondial. J'ai présenté le kin-ball à des collègues et ils se sont vite pris au jeu (réd: à l'image de Daniel De Martini, devenu président de la fédération suisse). Nous sommes tous des sportifs avec notre fierté. Nous voulons être fiers de nous en rentrant de Trois-Rivières.»
Pour être pleinement préparé le jour-J, Martin Barrette et sa bande s'entraînent régulièrement dans la halle de gymnastique de Cornaux. «Nous étions jusqu'à 30 à un moment donné, mais nous n'avons gardé que les plus motivés pour la Coupe du monde. Les autres nous rejoindront après celle-ci» précise l'ex-entraîneur du VBC Val-de-Travers. «Après les Mondiaux, nous essayerons de promouvoir ce sport (réd: Martin Barrette a déjà donné une formation à Zurich) pour ensuite créer des clubs et un championnat en Suisse. C'est un sport dynamique, fair-play et nécessitant une bonne collaboration d'équipe», explique le Québécois.
Avant tout cela, la «Nati» rencontrera, ce week-end, la Belgique en match de préparation. «C'est un gros défi d'affronter les champions d'Europe», relève Martin Barrette. «Nous espérons apprendre beaucoup avec eux. Nous péchons encore dans la transition entre les phases offensives et défensives».
Les rencontres (masculines et féminines) auront lieu à Cornaux, samedi et dimanche de 10h à 12h (entrée libre). Une bonne occasion pour le public neuchâtelois de découvrir ce sport insolite et d'encourager une équipe nationale essentiellement formée de régionaux. /SEG
Les personnes intéressées par le kin-ball peuvent contacter Martin Barrette au 076/514 61 49