Une équipe de jeunes du village a répondu avec enthousiasme à son appel et s'est directement mise au travail pour monter une comédie burlesque en quatre actes de Martine Monnier, une auteure neuchâteloise, «Du beurre dans les épinards». Interprétée samedi soir devant une salle archicomble, elle a fait un véritable tabac. Sur scène, une brochette de neuf actrices et acteurs a déployé ses charmes et ses talents pour le plus grand plaisir du public, conquis d'entrée de cause par un jeu direct et sans compromis.
Délicat exercice de style dans de pareilles circonstances, tous y sont allés avec leur coeur et leurs tripes, sans gêne ni trac apparents. Avec leur personnalité propre, souvent bien affirmée, ils ont permis à chacun de vivre un excellent moment, tout simplement. Il faut relever au passage les effets son et lumière dans une ambiance provençale de la patte de Pascal Perrenoud, ainsi que des décors assez impressionnants imaginés par Sébastien Arcidiacona et Paul Guinand. Une première et belle aventure à renouveler, assurément.
En première partie, le choeur mixte Caecilia, dirigé par Cécile Moser, a choisi la diversité comme fil rouge pour un voyage musical à travers le monde, agrémenté de poèmes et de piquants récits. Airs médiévaux, mélodies slaves et chansons françaises ont composé un programme original d'oeuvres classiques et contemporaines, à la lueur des bougies ou dans une atmosphère feutrée. Entre magie de Noël, douces prières et histoires d'amour parfois tumultueuses, l'interprétation s'est révélée subtile, très colorée et joliment nuancée.
Une prestation complétée par les interventions discrètes mais très appréciées de la pianiste Coraline Cuenot. / PAF