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Un canton qui grimpe

La grimpe est plus qu'un sport à la mode. Plusieurs passionnés mettent sur pied des infrastructures dans le canton afin de permettre de la découvrir, de la pratiquer et de l'adopter Lorsque l'on demande au guide de montagne chaux-de-fonnier Denis Burdet pourquoi il grimpe, ses yeux se fixent. Il réfléchit quelques secondes, puis se lance. «Pour le sport... En fait, l'escalade est plus qu'un sport. C'est un mode de vie.» Et il sait de quoi il parle. Tombé dedans tout petit à Château-d'Oex (VD), Denis Burdet a fait un métier de sa passion pour la montagne. Il enchaîne, un brin philosophe: «En escalade, on recherche l'harmonie dans le mouvement, le contrôle de soi. On apprend à se connaître tout en pratiquant un sport non-violent.» Et il y a le contact avec la nature, le calme, le partage d'une belle après-midi avec les copains... «Quand on revient d'une journée de grimpe en plein air, on est ressourcé. Les batteries sont rechargées, on se sent bien» ajoute-t-il.

14 déc. 2006, 12:00

«L'escalade est plus qu'un sport. C'est un mode de vie»

On remarque depuis quelques années déjà des percées significatives de l'escalade dans le cadre public. D'abord, au sein des cours d'écoles. Fini la simple balançoire et le filet de corde vert fluo par lequel on atteignait le toboggan! Place aux minimurs de grimpe. Même si le football reste le roi des préaux, on note que ces installations d'escalade ont la cote à la récréation.

Le fait que l'escalade soit un des sports qui monte, surtout au niveau des jeunes, ne surprend pas Denis Burdet. Il l'explique assez simplement: «Lors des initiations, le jeune obtient rapidement des résultats, même s'il n'a jamais grimpé avant. De plus, après quelques jours, il est encore davantage responsabilisé. En effet, on leur laisse le soin d'assurer eux-mêmes leurs copains.» L'enfant fait alors l'expérience des valeurs fondamentales que sont la confiance et le respect mutuel. Ce qui n'est de loin pas un luxe par les temps qui courent.

Ça bouge sur Neuchâtel

Regroupés au sein de l'Association de la salle d'escalade de Neuchâtel (Asen), plusieurs passionnés ont inauguré une nouvelle infrastructure dédiée à leur sport. Le 18 novembre, une salle d'escalade équipée a vu le jour à Neuchâtel dans le quartier de Beauregard, sous le nom d'«Asenaline». D'anciens bâtiments de la ville ont été réaménagés et offrent deux salles d'escalade prêtes à accueillir les grimpeurs. Denis Burdet est actif dans ce projet: «C'est une bonne chose d'avoir enfin un endroit où grimper sans se soucier de la météo. Cela permettra aussi d'optimiser certains cours qui pouvaient être perturbés par le mauvais temps. Cela ne remplace toutefois pas le plaisir que l'on peut connaître lorsque l'on grimpe en plein air.»

De par sa structure géologique, le canton de Neuchâtel et sa région ne manquent pas de sites d'escalade. Il arrive que les bons coins ne soient pas répertoriés et ne figurent pas dans les guides. Le bouche à oreille prend alors le relais. Les principaux sites de la région sont situés aux Fourches, au-dessus de Saint-Blaise, et dans les hauts de La Neuveville. Le site des Somêtres, près du Noirmont, complète ce trio. Pour les grimpeurs plus expérimentés, le Val-de-Travers offre des ambiances extraordinaires et des sites de qualité. Le Creux-du-Van tout d'abord. Les voies sont tracées de part et d'autre du drapeau suisse pris dans la roche. Les Roches Blanches et les Roches de Pattes, près de Buttes, sont plutôt destinées à des sportifs confirmés. La liste n'est pas exhaustive. / JPW

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