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Toute la lumière sur le combat de David Robert contre l'ours

Le dernier ours du canton s'est éteint en 1757, à la suite d'une lutte acharnée avec David Robert, l'agriculteur qui occupait la ferme éponyme au pied du Creux-du-Van. Denis Robert, secrétaire de l'Association des amis de la Ferme Robert et lointain parent du chasseur, revient sur ce combat à l'occasion de la Fête de l'ours, qui aura lieu demain.

18 août 2007, 12:00

Il y a 250 ans, David Robert, excédé par les dommages causés à ses cultures de blé et d'orge par un ours, décidait d'en finir avec ce plantigrade encombrant. Il partit en direction de la forêt armé de son fusil afin de surprendre le maraudeur. Là, il dut attendre tellement longtemps qu'il finit par s'assoupir. C'est à ce moment qu'une masse noire apparut, se dressa devant lui et lui enfonça ses griffes dans les épaules...

Effectivement. N'écoutant que son courage, il saisit l'animal à la gorge, écarta de son visage la gueule de l'ours menaçante et laboura le ventre de la bête avec son coutelas. La lutte dura longtemps. L'homme et l'animal se battirent de toutes leurs forces. Epuisé, et après avoir appelé au secours, David Robert perdit connaissance et roula sur le sol avec son adversaire. Quand les gens de la ferme arrivèrent, alarmés par les cris, ils trouvèrent un homme évanoui et, près de lui, le cadavre d'un ours de forte taille.

Oui, même si une autre version de l'histoire prétend qu'il est décédé à la suite de son affrontement avec l'ours. On raconte que, remis de ses émotions, David Robert coupa les pattes de l'animal et les cloua au-dessus de sa ferme, où il continua d'habiter jusqu'en 1768, date de sa mort. D'après mes recherches, il a été inhumé le 23 mars de cette année à Travers.

Vous savez, Archibald Quartier, le célèbre inspecteur cantonal de la pêche et de la chasse à l'origine de l'introduction des lynx, des bouquetins et des marmottes dans la réserve du Creux-du-Van avait également suggéré de réintroduire le plantigrade. Sa proposition reçut un accueil pour le moins glacial. Lui, plaisantait, avec son inimitable accent neuchâtelois, en se demandant ce que ça pouvait bien faire si quelqu'un croisait un ours à la place Pury! Blague à part, je ne pense pas que le retour de l'animal dans le canton soit envisageable. Il n'y a pas assez d'espace. / CKA

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