Des chaises en bois, des pupitres, une étagère avec des boîtes de peinture, des poinçons et quelques dictionnaires. Une salle de classe qui ressemble à tant d'autres. Si ce n'est qu'elle se trouve dans l'un des bâtiments du centre de requérants de Perreux et qu'elle accueille les enfants des demandeurs d'asile.
Il est un peu plus de 9h ce mercredi matin, troisième jour depuis la rentrée. Dix-huit enfants âgés de 4 à 14 ans, venant du Togo, d'Erythrée, de Serbie, de Macédoine, de Georgie ou d'Afghanistan font face à l'institutrice.
Durant cette première partie de matinée, les élèves découpent des images et les collent sur une feuille, à côté du mot correspondant. Assis au premier rang, Mendi, un Serbe de 10 ans, fait office de traducteur pour ses camarades. Il n'y a que huit mois qu'il est arrivé en Suisse mais il parle français couramment. L'an dernier, il était scolarisé...