«J’ai connu les belles années de l’entreprise Dubied, quand elle comptait plus de deux mille employés dans le canton. J’y ai travaillé pendant 30 ans, comme mécanicien-tricoteur. La fonction consistait à monter les machines fabriquées à Couvet dans les ateliers de nos clients. Cela veut dire que j’ai voyagé dans le monde entier, en Afrique du Sud, en Amérique, en Asie... J’ai même passé trois mois en Irak!»
Jean-Max Debossens se souvient de cette époque avec des étoiles dans les yeux. Grâce à sa technologie de haute précision, Dubied était alors le leader mondial de la machine à tricoter industrielle. Quand la firme a sombré en 1987, Couvet a accusé le coup: «Il y a eu une grande sensation de vide dans la localité: du jour au lendemain, les centaines d’employés qui transitaient par la gare avaient disparu.»
De l’absinthe au tricot
Retraité depuis belle lurette, Jean-Max Debossens n’a...