«C'est un monde qui aime peu la lumière», souligne d'ailleurs la conseillère d'Etat Sylvie Perrinjaquet. Et la cheffe du Département de l'éducation, de la culture et des sports de rappeler la précédente édition: «Le 16 novembre 2002, les portes ouvertes avaient attiré près de 1100 personnes au château.»
Cette année, les archives de l'Etat, à Neuchâtel, proposeront un «itinéraire inattendu», selon les propres termes d'Alexandre Dafflon, archiviste cantonal. Les intéressés pourront sillonner les 7,5 kilomètres de documents produits en neuf siècles et contenus entre les murs du château.
Un atelier «sorcellerie» permettra de découvrir les spécificités neuchâteloises dans le dossier ô combien délicat qu'est l'Inquisition. Vous avez dit «particularités locales»? Le professeur d'histoire médiévale à l'Université de Neuchâtel, Jean-Daniel Morerod, s'explique. «Dans le canton, les prétendus sorciers étaient choisis parmi les personnes qui connaissaient le secret ou soignaient les bêtes. C'est aussi la seule région où l'on a conservé des documents sur des procès où les accusés nient les faits.» Les documents étaient également rédigés en français, en lieu et place du latin, sur ordre de l'administration comtale. Une typicité également neuchâteloise.
L'association les Archives de la vie ordinaire dévoilera, quant à elle, une autre facette de l'histoire, au travers de correspondances familiales ou actes notariés. Afin de donner une voix aux personnes qui ne font pas l'histoire, mais l'ont vécue en direct. /CBX
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