«SOS arbitres!» Ce cri d'alarme, lâché par Alain Grosjean lors de la 111e assemblée des délégués, a résonné encore plus fort que le tonnerre dans le ciel de Couvet. Le président de l'ANF a rappelé un problème qui devient de plus en plus préoccupant dans le paysage du ballon rond régional. «Si nous ne trouvons pas de nouveaux arbitres, nous serons à l'avenir dans l'obligation de déplacer des matches en semaine, voire, dans le pire des scénarios, de renvoyer des rencontres», a-t-il prévenu.
Xamax seul club absent
La région compte actuellement 130 arbitres, dont certains, à l'image d'Abel Nenovah, possèdent plus de 35 ans d'expérience dans les jambes. Il en faudrait 170 pour que la situation soit idéale. «Le problème est double», détaille Mario Chatagny. «D'une part, la majorité des matches se disputent le samedi après-midi. D'autre part, 25% des hommes en noir remettent leurs rencontres pour des raisons professionnelles ou par convenance. Si la situation perdure, nous pourrions par exemple programmer des matches de quatrième ligue le vendredi soir ou le dimanche matin.» Nouvelle réjouissante dans ce ciel gris: huit nouveaux commenceront dès aujourd'hui leur formation, «mais cela ne nous permettra toujours pas de tourner». Une prise de conscience générale devient urgente. Très urgente.
L'assemblée a aussi été illuminée par quelques éclairs. A commencer par le bilan des comptes positif. Le bénéfice s'est élevé à 29 108 francs, répartis entre les clubs, la promotion du foot féminin et du footsal, ainsi que pour les 125 ans de l'ANF.
A noter que l'ensemble du comité central, de la commission de recours et des membres de la commission de jeu ont été réélus par acclamation pour un nouveau mandat de deux ans. L'association compte également un nouveau club dans la grande famille: le Sporting club Cressier.
Pour la (triste) anecdote, sur les 57 clubs convoqués, un seul manquait à l'appel. Lequel? Le club phare du canton, Neuchâtel Xamax, qui éclaire plus le ciel des médias que celui du football régional.
Navrant.