Mais les prochains mois seront mis à profit pour étudier la proposition émise par les pédiatres (et, apparemment, la plupart des gynécologues-obstétriciens) du canton: la faisabilité d'une unité «mère-enfant» sur un seul site de soins aigus. En clair, soit à Neuchâtel, à l'hôpital Pourtalès, soit à La Chaux-de-Fonds.
L'urgence est due à plusieurs facteurs. Nationaux d'abord. Observée depuis plusieurs années, la pénurie de médecins hospitaliers ne cesse de s'accentuer. D'où des difficultés de recrutement, a fortiori plus durement ressenties dans les régions périphériques. Et puis les hôpitaux doivent déjà se préparer à affronter une nouvelle situation de concurrence. La révision de la Lamal, déjà amorcée par le Conseil national, prévoit en effet que les patients pourront choisir leur lieu d'hospitalisation. Indépendamment des frontières cantonales.
Mais c'est à La Chaux-de-Fonds même qu'est né le péril le plus menaçant. Lorsque quatre pédiatres (employés à 20% chacun à l'hôpital) ont présenté leur démission. Leur grief? Un centre cantonal de pédiatrie à Neuchâtel aurait signifié une maternité sans pédiatre chez eux. Perspective inacceptable à leurs yeux. Trois d'entre eux devaient rendre leur blouse lundi...
Le gel de la centralisation les a fait revenir sur leur décision. Jean-Pierre Authier, qui doit déjà faire face au départ d'un des médecins-chefs de Pourtalès, s'en félicite: «Ce qui nous conduit, c'est l'intérêt des patients et des enfants.» C'est aussi cet état d'esprit qui présidera à l'étude de faisabilité d'une unité «mère-enfant». En comparaison, notamment, de la centralisation de la pédiatrie seule. Et, comme tout est lié, l'examen de la répartition d'autres missions médicales (orthopédie, chirurgie, médecine interne, radiologie, etc.) entre les sites de soins aigus doit aussi se poursuivre. Dans le respect du plan d'action présenté au Conseil d'Etat l'automne dernier.
Enfin, l'Hôpital neuchâtelois voudrait que les travaux de rénovation de l'hôpital de La Chaux-de-Fonds puissent «démarrer au plus vite». Un projet global à 50 millions qu'il s'agira de moduler en fonction de ce qui aura été décidé sur les missions dévolues aux différents sites. /SDX