«Le financement participatif va permettre de réaliser l’entier de la centrale solaire. Nous n’aurons pas besoin de diminuer la taille du projet, ni de recourir à un emprunt.»
Eric Sivignon est un homme heureux. Lui et ses collègues de la coopérative solaire Coopsol ont réussi leur pari. La souscription lancée en vue de la création d’une centrale solaire sur le toit du Centre sportif du Val-de-Travers, à Couvet, a réuni près de 350 000 francs. De quoi financer entièrement les travaux, prévus au mois d’avril prochain.
Souscriptions toujours possibles
La recherche de fonds visait un total de 450 000 francs jusqu’au 6 décembre dernier. «C’était le montant dont nous estimions avoir besoin pour les travaux. Mais nous avons reçu des offres moins chères qui ont permis de faire baisser le budget. Avec l’argent qui nous restait des précédents travaux et le financement participatif, nous avons aujourd’hui les fonds nécessaires», indique le membre du conseil d’administration de la Coopsol.
Eric Sivignon précise qu’il est toujours possible d’acquérir des parts sociales, à 500 francs pièce. «L’argent nous permettra de lancer de nouveaux projets. Nous en avons deux ou trois sous le coude.»
La Coopsol a construit deux centrales solaires, sur le toit du collège du Crêt-du-Chêne, à Neuchâtel (100 kWc) et sur la salle de gymnastique Juliette, à Corcelles (120 kWc).
La consommation du centre couverte
Les souscriptions au projet covasson sont venus autant du Val-de-Travers que d’ailleurs. «Des anciens coopérateurs ont remis de l’argent dans ce projet. Plusieurs personnes ont offert des parts à des proches pour Noël.» Jusqu’à présent, chaque part sociale à 500 francs a permis à son détenteur de toucher cinq francs par année.
La centrale solaire de Couvet devrait commencer de produire en mai prochain. Les panneaux photovoltaïques auront une puissance maximum de 450 kWc, soit plus du double des deux installations de Neuchâtel et Corcelles réunies. «La production annuelle, environ 450 000 kWh, sera supérieure aux 300 à 350 000 kWh que consomme le centre», indique Eric Sivignon. Plus précisément et puisque la centrale ne produira qu’en journée, 30 à 35% de l’énergie produite sera directement utilisée directement sur place, le reste partira dans le réseau.