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Couches sonores d?Alata

Pour lancer leur neuvième saison de concerts, les Murs du son accueillaient dans la cave du P'tit Paris le groupe français Alata. Ce quartette dirigé par le pianiste Francis Le Bras, ici au Rhodes et aux machines, tend à mêler jazz, électronique et musiques ethniques.

11 oct. 2007, 12:00

Souvent conçues comme de longues plages modales, les compositions d'Alata sont construites par couches sonores: première couche, le son rond et plein de la contrebasse d'Emmanuel Brunnet, qui assure ses entêtants ostinatos avec une rigueur toute métronomique. Là-dessus vient se greffer la batterie de l'excellent Guillaume Dommartin, qui donne le rythme autant qu'il le brise, usant largement de polyrythmie et autres décalages rythmiques.

Puis c'est au tour de Francis Le Bras d'entrer dans la danse à grand renfort de Rhodes saturé, distribuant ses traits tourmentés comme autant de coups de poignard. Entre enfin le saxophoniste et flûtiste Olivier Py, qui n'hésite pas à utiliser certains effets électroniques tels qu'écho ou distorsion pour pimenter ses interventions.

Disons-le d'emblée: Alata n'échappe malheureusement pas à certains travers souvent reprochés à l'electro-jazz, notamment une relative pauvreté mélodique et une utilisation pas toujours à propos des sons préenregistrés, si bien que l'auditeur, par moments, s'ennuie. Dommage, car certaines ambiances, à mi-chemin entre le Coltrane de la période Crescent et le rock psychédélique de Soft Machine, sont véritablement jouissives d'audace et d'intensité.

Prochain rendez-vous le 24 octobre, avec un concert exceptionnel du pianiste Brad Meldhau à L'Heure bleue. /nhe

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