Dominic Cooper est un acteur qui monte. Au cinéma, on a pu l'apercevoir dans «The Duchess», «Une éducation» et aussi dans la comédie musicale «Mamma Mia!» A Cannes, il apparaît dans «Tamara Drewe», un film léger et pétillant de Stephen Frears (sortie mi-juillet en Suisse). Il y joue le rôle de Ben (photo), un fougueux batteur de rock qui fait fantasmer deux collégiennes et tombe la plus belle fille d'un bled perdu entouré de vaches. A un arrêt de bus de ce village du Dorset, les ados passent des heures à suivre sa carrière à travers la presse pour ados. Dominic Cooper, chair à poster donc.
«Je peux tout à fait m'identifier à elles», assume le comédien sur l'une des plages de la Croisette. «Quand vous êtes adolescents, vous ne supportez pas vos parents et vous n'avez pas envie de rester à la maison. Mais dehors, il n'y a rien pour vous. Les pubs sont pour les plus âgés et vous n'avez pas d'argent »
Formé à la discipline du théâtre à Londres, Dominic Cooper est surtout réceptif aux réactions du public pour améliorer le «timing» de son jeu, une qualité essentielle en matière de comédie. «Ici à Cannes, j'étais servi avec cette salle qui est l'une des plus grandes au monde».
Quand on lui demande s'il serait capable d'aller faire un film à Hollywood pour de mauvaises raisons (percer, gagner davantage ), il temporise: «Je préfère me couler dans un personnage à plusieurs dimensions que de porter la responsabilité du rôle principal dans un film plus simpliste». Si l'occasion se présente, il ira, c'est sûr. Il vient de jouer l'un des fils de Saddam Hussein et son sosie dans «The Devil's Double».
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