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Cancellara prêt à tout pour gagner son premier «Ronde»

Le Ronde attend Cancellara. Vainqueur de Milan - San Remo, de Tirreno Adriatico et de trois autres courses cette saison (prologue du Tour de Californie, Monte Paschi Eroica et contre-la-montre de Tirreno), le Bernois est le grand favori du Tour des Flandres. Un défi à la portée de Spartacus. Ciel gris, fraîcheur, humidité, vent du nord, le tableau prévu pour dimanche est digne du Tour des Flandres. Le Ronde, comme il l'appelle ici, sera à la hauteur de sa réputation. Terrible. Une course dure, une course d'hommes forts avec ses 17 monts pentus et souvent pavés (17 km d'ascension au total). Mur de Grammont, Koppenberg, Bosberg, ces noms font peur à tous les cyclistes. Et rêver aussi.

06 avr. 2008, 12:00

Comme tous les grands champions, Fabian Cancellara (27 ans) ambitionne de s'imposer à Meerbeke, cité flamande où trône la ligne d'arrivée d'une des courses les plus mythiques du calendrier. Trop gourmand l'an dernier, le champion suisse avait échoué. Il a bien l'intention de corriger le tir demain. Si le temps est à la kermesse à Courtrai, comme dans toutes les Flandres, le Bernois sait qu'il faudra être très fort pour être le roi de cette immense fête.

«Le Tour des Flandres est mon objectif principal cette saison, je suis prêt à tout pour le gagner», annonce-t-il. Pas besoin de jouer les mauvais esprits, le Bernois parle de tactique et de conditions de course. «Le froid et le vent ne me font pas peur. Je sais comment survivre dans ces conditions. Nos stages-commando avec le Team CSC nous ont appris à affronter cela, notamment quand nous avions été jetés dans l'eau au Danemark.»

Une certitude, le temps conditionnera le déroulement de ce Ronde. «La course sera encore plus exigeante et sélective», anticipe Fabian Cancellara. «Ce sera très différent des années précédentes, lorsqu'il faisait beau.»

Rien à voir aussi avec sa victoire à la «Primavera». «Milan - San Remo est l'épreuve la plus difficile à gagner, le Tour des Flandres la plus dure.» La nuance? Ici, à travers les monts des Flandres, la tactique ne suffit pas pour l'emporter. Les jambes et la chance sont primordiales. «J'ai beaucoup appris de mes erreurs des années passées», admet le double champion du monde du contre-la-montre parti trop tôt en 2007. «La situation était toutefois différente. L'an dernier, je n'avais pas encore remporté la moindre course. Là, j'ai déjà gagné. Je suis en confiance. Tout le monde va me surveiller, mais les coureurs qui n'ont pas encore gagné ont aussi de la pression.» Clin d'?il à Boonen, Hoste, Gilbert et consorts?

Au niveau personnel, Fabian Cancellara a aussi changé. Sa paternité, et c'est compréhensible, avait perturbé son début de saison 2007. Cette année, il s'est mieux préparé. Notamment en Californie, où il a accumulé les kilomètres en côte. Il a appris à mieux hisser ses 80 kg vers les sommets en changeant sa fréquence de pédalage. Cela s'est avéré payant à Milan - San Remo. Ce sera aussi précieux demain sur les monts pentus des Flandres.

La première difficulté au menu, après 99 km, le Mont de l'Enclus pose le décor. Plus loin, on retrouve le Kwaremont et, surtout, le Koppenberg. Avec ses 11,6% de moyenne (22% de pente maximale), c'est le premier juge de paix du Ronde. «Je suis content que cette montée ait été remise en état», souligne Fabian Cancellara. «La course va changer avec ce tronçon. Elle ne sera plus la même.»

La tactique des autres favoris risque d'être simple. «Ils vont me surveiller et cela pourrait servir mes coéquipiers», signale Fabian Cancellara. «On pourrait revivre le même scénario qu'à Paris-Roubaix en 2007, lorsque Stuart O'Grady s'est imposé alors que tout le monde me surveillait. L'important est que l'équipe gagne.»

Un team dont l'avenir apparaît flou, le sponsor principal ayant décidé de ne pas prolonger son bail. «Je ne pense pas trop à ça pour l'instant», assure le colosse suisse. «J'accomplis mon travail de mon mieux et on reparlera de ça après Paris-Roubaix. Nous formons la meilleure équipe du monde, je fais confiance à notre manager Bjarne Riis pour retrouver un sponsor.»

La meilleure publicité pour assurer son avenir est certainement la victoire. «Lorsqu'il fait mauvais temps, c'est le plus fort qui gagne», annonce son coéquipier Karsten Kroon. Devinez qui est le plus fort actuellement? / JCE

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