Toujours être branché. Le slogan de notre siècle. Où que l'on se trouve, il faudrait toujours être connecté, relié au monde entier. Téléphone portable, ordinateur portable, relations... jetables.
Il faut le concéder. A leurs débuts, ces merveilleuses inventions étaient bien utiles, toujours prêtes à nous dépanner. Plus besoin de chercher une cabine téléphonique au milieu d'une ville inconnue. Fini les soucis pour se procurer la carte-à-puce nécessaire pour faire passer sa voix à travers le combiné jusqu'à notre destinataire. Et ce sentiment de liberté de pouvoir taper un texte à la table d'un bistrot, sur une terrasse en été, ou consulter ses mails à la cuisine plutôt qu'au bureau.
Mais toute liberté a un prix. On se retrouve soudain enchaîné à ses habitudes, on attend frénétiquement le mail, le sms, la phrase du jour d'une vague connaissance sur twitter.
Désormais, on peut même porter le monde dans sa poche. A condition de posséder le «smartphone» dernier cri. Internet, téléphone, appareil photo... Il permet de tout faire à la fois. Impossible de se perdre pendant une balade en forêt: l'application GPS a remplacé les miettes du Petit Poucet.
Au milieu de l'hyperconnectivité, le contact humain se perd. On parle de sa passion pour les papillons avec un inconnu à l'autre bout de la terre, en ignorant que le voisin de palier serait un interlocuteur tout aussi passionné. Les relations, comme les portables, deviennent vite jetables.