Le spécialiste conseille aussi l'interval training: «Il s'agit de courir à une vitesse donnée, vitesse qui dépend du niveau du coureur, sur de courtes distances ou durées: 400m ou une minute, par exemple. Entre chaque effort, on laisse un temps de récupération déterminé.»
Membre du Cross club du Val-de-Travers, Christine Pezzatti recourt régulièrement à cette méthode: «Une fois par semaine, on a ce type d'entraînement un peu violent. Pour moi, la course à pied est un pur plaisir, mais je crois qu'il faut se forcer un peu en vue du Tour du canton. Même si j'arrive dans les dernières, je veux être bien durant la course!»
Car ce type de travail porte ses fruits: «J'ai constaté d'énormes progrès chez tous les sportifs qui s'y sont mis», se réjouit Yvain Jeanneret. «L'interval training a des effets positifs au niveau cardiovasculaire, au niveau du poids et de la vitesse de course.» Si Christine Pezzatti n'a pas vu de réels changements au niveau de ses temps, elle se sent par contre «moins fatiguée».
Quant à André Girardin, il préfère le simple footing. «Ces temps, je fais beaucoup de côtes: je vais souvent courir vers Chaumont, où il y a un parcours mesuré.» Une bonne initiative, selon le préparateur physique: «Cela permet de se préparer au profil vallonné du Tour et d'acquérir de la puissance. Mais attention: ce que l'on gagne en force, on le perd en vélocité! Il y a donc un équilibre à trouver. Il faut à la fois travailler en côte et à plat.» Tout est affaire de dosage... / JJO