A 33 ans, Baptiste Hurni a déjà derrière lui un parcours bien rempli. Conseiller communal à Noiraigue de 2004 à 2008, artisan, parmi d’autres, de la fusion de Val-de-Travers, président du Parti socialiste neuchâtelois de 2010 à 2013, député au Grand Conseil depuis 2007 et, successivement, conseiller général à Val-de-Travers et à Neuchâtel, l’avocat peut se targuer d’un pedigree que de nombreux politiciens n’inscriront jamais sur leur CV.
Rien, pourtant, ne l’y prédestinait. «Pas d’histoire de famille avec le Parti socialiste. Pas forcément, à l’époque j’avais 17 ans, de convictions politiques très étayées», confie-t-il. A l’époque? L’élection d’un tribun UDC au Conseil fédéral en 2003 change le cours de sa trajectoire.
«Christoph Blocher au Conseil fédéral, ce n’était pas ma Suisse, pas celle dans laquelle je voulais vivre», lâche Baptiste Hurni. C’est vers le PS – «quasiment la seule force de gauche au Val-de-Travers» – qu’il se tourne alors. Des...