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Argentine: le vice-président Amado Boudou inculpé pour corruption

Le vice-président argentin, Amado Boudou, numéro 2 du pays derrière Cristina Kirchner, a été inculpé pour corruption vendredi. Il est soupçonné d'être intervenu pour sauver de la faillite l'entreprise qui émet les billets de banque en Argentine.

28 juin 2014, 08:29
Le vice-président d'origine française Amado Boudou est inculpé pour des faits remontant à 2010.

Le vice-président argentin Amado Boudou a été inculpé par un juge d'instruction pour "corruption", ont indiqué des sources judiciaires vendredi soir à Buenos Aires. Il s'agit d'une première en Argentine pour un vice-président en exercice.

Elu lors de la présidentielle de 2011 avec Cristina Kirchner, M. Boudou est officiellement le 2e personnage de l'Etat. Il est toutefois tenu à distance de la gouvernance de l'Argentine, la présidente de centre-gauche préférant s'appuyer sur un cercle fermé d'une demi-douzaine de proches conseillers.

Alors qu'il était ministre de l'Economie, M. Boudou était soupçonné d'être intervenu en 2010 en faveur d'une entreprise au bord de la faillite, l'imprimerie Ciccone, qui détient le monopole de l'émission des billets de banque en Argentine, et d'avoir pris des participations dans la société. Amado Boudou, qui clame son innocence, est actuellement en déplacement à Cuba.

D'origine française, M. Boudou, 51 ans, a été propulsé à la tête de l'Etat à deux reprises lorsque la présidente a été indisponible, en raison d'opérations chirurgicales et de la convalescence qui a suivi. Il s'est contenté d'une activité essentiellement protocolaire.

D'après le juge Ariel Lijo, le vice-président et d'autres personnes citées dans le dossier "auraient fait l'acquisition de l'entreprise Ciccone Calcografica lorsque M. Boudou était ministre de l'Economie (de l'ex-président Nestor Kirchner) par le biais de la société The Old Fund, avec pour but ultime de conclure un contrat avec l'Etat portant sur l'impression de billets et de documents officiels".

L'imprimerie a depuis été nationalisée. Le vice-président a accusé l'opposition de vouloir s'en prendre à travers lui au gouvernement de Cristina Kirchner.

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