Il fait déjà sombre lorsque, mardi dernier, le petit bus du Passeport vacances des Montagnes neuchâteloises arrive sur le parking du restaurant de La Croisée, à Malvilliers. Sitôt le moteur éteint, 17 enfants de 9 à 12 ans escortés par trois accompagnants cherchent du regard la petite coupole qui abrite la lunette de l'observatoire de la Snastro. La Société neuchâteloise d'astronomie qui fêtera l'an prochain ses 30 ans d'existence.
«Vous connaissez le ciel», lance à la petite troupe Marc-Olivier Schatz, président de la Snastro. Et comment qu'ils le connaissent. Epaulé par Serge Guye et Lucien Falco, deux autres férus d'astronomie, Marc-Olivier Schatz découvre bien vite que ses visiteurs n'ont pas attendu la visite pour se documenter sur les mystères de l'espace.
La vitesse de la lumière?, «300 000 mètres par seconde!», lâche l'une des jeunes filles du groupe. Et un petit gars à lunettes vêtu d'une polaire rouge d'expliquer la différence entre les planètes gazeuses et rocheuses. «On apprend des choses dans les livres et à l'école aussi», glisse Livio, 12 ans. Le jeune Chaux-de-Fonnier n'en est pas à sa première visite à Malvilliers. «J'aime bien l'espace. Ce qui donne envie, c'est la télé et ce qu'on trouve dans les livres.»
Si les enfants sont des connaisseurs, Marc-Olivier Schatz reste un expert: «Cet ensemble d'étoiles, ce sont les pléiades. En japonais ça se dit subaru.» Eh oui comme la marque automobile chère à Bernard Russi.
Après avoir observé Neptune, un amas globulaire du nom de M13 et jeté un coup d'il sur la lune au travers du télescope, direction une salle chauffée au- dessus du restaurant pour une petite conférence. Rotation terrestre, éclipses de soleil, de lune, tout y passe. Même le soleil de minuit. «On bronze en dormant, Monsieur?» /yhu