A dix semaines du référendum sur la place du Royaume-Uni dans l’Union européenne, les regards européens et américains se tournent avec anxiété vers Londres. La campagne officielle y a commencé hier pour un vote que les sondages annoncent serré.
Cette première consultation des Britanniques sur l’Europe depuis 1975 inquiète les milieux économiques et les dirigeants du monde entier. Le premier ministre britannique joue sa place à la tête du gouvernement et dans l’histoire politique du pays. David Cameron a décidé de convoquer ce référendum pour le 23 juin afin de tenter de calmer la frange eurosceptique du Parti conservateur. Elle réclame depuis des années une révision des liens avec Bruxelles.
Lui-même va militer pour le maintien dans l’UE, répétant à l’envi que le Royaume-Uni sera plus riche et plus fort en y demeurant tout en bénéficiant de son statut spécial qu’il a conforté lors du sommet européen de février. Mais...