Sous la neige, Karam revient à la grande mosquée des Omeyyades. «C’est la première fois depuis cinq ans», sourit cet adolescent, «je suis à la fois content et triste.» Depuis quelques jours, avec le départ des rebelles des quartiers est de la grande ville du nord de la Syrie, les armes se sont tues. L’un des joyaux d’Alep est de nouveau accessible, mais la mosquée est fortement abîmée.
Les insurgés, qui luttent pour le départ de Bachar el-Assad, tenaient l’édifice depuis quatre ans. «C’était parfois des combats d’homme à homme», se souvient un soldat qui boit un thé brûlant sous les arcades. «L...