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Non conforme, la station d'épuration sera remise à neuf

La Côtes-aux-Fées va prochainement rénover sa station d'épuration datant du début des années 1980. But des travaux? Rendre l'installation conforme aux nouvelles normes environnementales. La step de La Côte-aux-Fées fera l'objet d'une remise à neuf au début de l'année prochaine afin de limiter au maximum le rejet de polluants dans la nature, comme l'exige la législation cantonale sur les eaux. Coût du lifting? Un peu plus d'un million de francs, subvention cantonale non comprise.

23 août 2007, 12:00

Mais rénover une station d'épuration à 1000 mètres d'altitude n'est pas une sinécure. Il a fallu trouver une technologie adaptée aux contraintes climatiques liées à l'altitude. «Dans l'actuelle step, le travail du lit bactérien est souvent perturbé lors des grands froids», explique Jean Martin, le conseiller communal en charge du dossier. Pour savoir quelle solution était la plus appropriée à La Côte-aux-Fées, des membres des autorités communales n'ont pas hésité à faire le déplacement dans plusieurs communes, et notamment jusqu'à Glaris, afin de voir ce qui se faisait dans d'autres localités soumises aux mêmes conditions météorologiques.

Principale nouveauté de la step niquelette? Elle sera capable de filtrer les micropolluants, ces substances contenues notamment dans les médicaments et qui se retrouvaient jusqu'ici dans la nature, faute de technologie adaptée. Ils seront dorénavant incinérés avec les boues d'épuration qui les auront piégés. Pour Jean Martin, les eaux de rejet ne poseront donc plus de problème à la faune et la flore. D'ailleurs, ajoute-t-il, «le Service cantonal de la protection de l'environnement effectuera régulièrement des prélèvements et nous informera des actions correctrices à apporter en cas de problème»

La step rénovée épurera les eaux usées de 280 habitants et d'entreprises telles que la fromagerie, la menuiserie ou encore la manufacture Piaget. Reste que 200 habitants des hameaux isolés ne seront pas raccordés à la station d'épuration pour des raisons évidentes de coûts. La commune a toutefois la chance d'être équipée d'un système de collecte des eaux claires distinct du réseau d'égouts: ainsi, la volume d'eau à épurer s'en trouve réduit, diminuant par là-même les coûts d'exploitation.

La rénovation aurait normalement dû commencer ce mois d'août. «Mais les entreprises à qui l'on a adjudiqué le chantier n'ont pas pu honorer la commande dans les temps, c'est pourquoi il a été reporté en avril 2008», précise Jean Martin. Etant donné la rudesse de l'hiver niquelet, il était exclu de réaliser des travaux de maçonnerie entre septembre et mars, en pleine période de gel. /CKA

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