«Les anciens radicaux s'effacent; ils ont fait leur boulot et laissent la place à du sang neuf», glisse Walter Willener. Avec Pierre-Alain Storrer, les deux sont des transfuges du «grand vieux parti» et aujourd'hui responsables de la campagne de l'UDC neuchâteloise. Une tâche qu'ils semblent prendre à c?ur. D'autant plus que la première apparition des démocrates du centre, en 2003, «fut un succès mémorable!».
Aujourd'hui, l'UDC veut continuer de surfer sur cette vague. «Notre ambition est de confirmer les résultats que nous avons obtenus ces dernières années», corrobore Yvan Perrin. Le président cantonal et vice-président de l'UDC suisse pense son parti mieux positionné qu'il y a quatre ans. «En 2003, nous partions de rien. Maintenant, nous voulons conserver notre siège au Conseil national.» Et, grâce à l'apparentement généralisé de la droite, renverser la majorité de gauche représentant le canton de Neuchâtel à Berne. Compte tenu des forces en présence, le conseiller national sortant serait ravi de compter quatre représentants de droite contre trois de gauche.
Actuellement, trois des cinq élus de la Chambre basse appartiennent à la gauche, tandis que la Chambre haute est représentée par deux socialistes. «Il faut corriger ce déséquilibre», clame Yvan Perrin, précisément au sujet de l'élection aux Etats. Le candidat de La Côte-aux-Fées admet qu'un des deux sièges pourrait être occupé par un représentant de gauche. «Il est important de ramener l'autre siège à droite. Et tant mieux s'il revient à l'UDC.» De l'eau doit encore couler sous les ponts d'ici là. «Au soir du premier tour, nous nous engagerons pour la meilleure candidature», promet l'inspecteur de police, respectueux des accords passés avec la droite traditionnelle. Car l'UDC ne se voit plus comme l'ennemi de tous. «Nous siégeons avec les radicaux et les libéraux; on se connaît mieux maintenant. L'adversaire est clairement à gauche», conclut Yvan Perrin. Mais le président cantonal rappelle que l'apparentement vaut seulement pour cette élection. / STE