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Il abusait de sa petite-fille

15 mars 2008, 12:00

«C'est injuste, ma fille a failli se suicider et lui, il ressort libre!» La détresse et les larmes de la maman de la petite Sophie* ont rejailli à l'énoncé du verdict qui condamne Charles à 14 mois de prison avec sursis, subordonné à la poursuite du traitement psychiatrique. Charles n'est autre que le père de son mari décédé. Un retraité du Vallon, impliqué dans la vie paroissiale de son village et bien sous tous rapports, selon un témoin. Mais malgré cette apparence débonnaire, il a commis des actes graves envers sa petite-fille, âgée de cinq ou six ans au moment des faits.

En effet, l'homme a reconnu avoir, à une dizaine de reprises, mis sa main sur le sexe de la fillette, sur et sous ses habits, alors qu'elle séjournait chez lui et son épouse. Si pour l'accusé il ne s'agissait que des gestes de tendresse d'un grand-père à sa petite-fille, Sophie a été profondément marquée par ces événements. Elle a été mise sous antidépresseurs à l'âge de huit ans et a même évoqué le suicide. Une épreuve d'autant plus difficile qu'elle avait perdu son papa deux ans auparavant. L'homme a abusé de cette détresse et du besoin de tendresse de la petite-fille pour procéder à des attouchements.

Niant dans un premier temps le caractère sexuel de ses gestes, il a été obligé de l'admettre lorsque le juge lui a rappelé ses propos tenus lors d'un interrogatoire. «La gamine me fait bander», avait-il déclaré. Un désordre sexuel appuyé par plusieurs autres déclarations affirmant qu'il se penchait plus que de raison dans le décolleté des dames. Son autre fils a même affirmé que lorsqu'il était encore enfant, son père lisait des magazines pornographiques devant lui.

Aujourd'hui encore, l'homme se positionne en victime et se montre plus touché par la procédure à son encontre que par le mal causé à Sophie. «Nous devons lui faire comprendre que ce qu'il a fait est inadmissible», a plaidé le procureur, demandant une peine de 20 mois, dont huit ferme. Il n'a pas été suivi par la cour, qui a estimé que le prévenu ne présente pas de risque de récidive étant donné qu'il a mis lui-même un terme aux attouchements. / fno

* Prénom fictif
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