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Elan de solidarité après un vol de 60 000 francs chez SOS Chats

Des voleurs se sont introduits dans le refuge de SOS Chats à Noiraigue et ont dérobé 60 000 francs. Depuis, l'association est déjà parvenue à drainer une somme suffisante pour assurer son fonctionnement à court terme.

29 août 2018, 17:19
Quelque 60 000 francs ont été dérobés dans la nuit de 10 au 11 août.

Le refuge SOS Chats semble avoir retrouvé sa sérénité. Presque trois semaines après le cambriolage révélé par lematin.ch, c’est avec le sourire que Tomi Tomek reçoit ArcInfo. Même si les 60000 francs dérobés pèseront encore longtemps sur les finances de l’association, la fondatrice du royaume des chats abandonnés affiche une sagesse bouddhique. «J’ai dû me résoudre à payer certains des salaires avec du retard», concède-t-elle.

La somme volée représente près de six mois de fonctionnement pour le refuge: soins vétérinaires (entre 400 et 600 francs à chaque arrivée), nourriture pour les 107 chats accueillis et salaires des cinq employées à mi-temps.

Coffre-fort embarqué

L’enquête policière est en cours, mais a priori les voleurs semblaient avoir une idée bien précise des lieux. Dans la nuit du 10 au 11 août, ils ont cisaillé deux grillages, puis fracturé une fenêtre pour parvenir à s’introduire dans la pièce, où se trouvait le magot. Les malfrats ont emporté un coffre-fort caché dans une armoire, contenant également des bijoux de famille. Le lendemain, les forces de l’ordre le retrouvaient un peu plus loin dans la forêt, éventré.

Endormie dans une pièce à l’autre bout de l’habitation, Tomi Tomek ne s’est rendu compte du cambriolage que le lendemain matin. Une cinquantaine de chats en avaient profité pour s’enfuir à l’extérieur par la brèche. Après deux jours et une nuit de recherche à huit personnes, tous les chats du refuge répondaient à l’appel.

60 000 francs chez soi?

«Je ne comprends pas comment on peut s’attaquer à une association comme la nôtre. Ce n’est pas moi qui ai été volée, mais les dons des 1400 membres», dénonce Tomi Tomek.

Mais n’était-ce pas inconscient de conserver autant d’argent liquide, non assurable? «J’étais allée récupérer les 60000 francs le vendredi après-midi. Je voulais payer une partie du nouveau chauffage en cash pour obtenir une remise. Je devais aussi payer les filles qui travaillent au refuge», avance-t-elle. Une politique du «main à main» que Tomi Tomek pratique de longue date. Mais désormais elle prendra davantage de précautions: elle paiera notamment les prochains salaires par virement bancaire. «Aujourd’hui, il n’y a jamais plus de 60francs au refuge», assure Tomi Tomek.

Depuis le vol, beaucoup lui ont déjà apporté leur soutien et certains membres de l’association ont versé leur donation 2019 en avance. Les quelques milliers de francs récoltés permettront d’assurer le bon fonctionnement du refuge à court terme. Mardi soir, Tomi Tomek était également invitée à témoigner dans «La ligne de cœur» sur La Première.

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