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Un dépôt qui fâche

Les copropriétaires d'un immeuble s'insurgent contre le désordre laissé par le propriétaire de l'entreprise située en face. La commune se résout à prendre le dossier en mains «Nous en avons vraiment marre! Cela fait des années que nous subissons cette situation. En tant qu'administrateur, je suis tombé sur trois procès-verbaux qui faisaient état de l'inquiétude des copropriétaires, et pourtant rien ne change. Quand bien même l'un des copropriétaires fait partie du Conseil communal et que plusieurs de ses collègues habitent notre rue!» Propriétaire d'un appartement, à la rue de Champey numéro 5, à Villiers, Jean-Jacques Leuba dénonce le «désordre total» qui règne autour du bâtiment faisant face à celui qu'il habite.

24 juin 2006, 12:00

Aussi a-t-il décidé, en mars dernier, d'adresser une lettre au Département cantonal de la gestion du territoire (DGT). Un courrier signé par tous les copropriétaires, excepté par Marc-Eric Amstutz, qui occupe un siège à l'exécutif. «Nous ne lui avons même pas fait part de notre démarche (lire ci-dessous), explique Jean-Jacques Leuba. Nous avons déjà longuement évoqué ce problème avec lui lorsqu'il était administrateur de la copropriété et rien n'a été entrepris pour y remédier.»

Désordre et insécurité

Les signataires de la missive s'insurgent d'abord contre le «chantier» qui cerne l'entreprise de construction de cheminées de salon. «Matériaux, ferraille, autocar, véhicules de toute sorte, conteneur de chantier rouillé, ça ressemble vraiment à une décharge!, s'exclame Jean-Jacques Leuba. Non seulement, c'est visuellement peu plaisant, mais avec la présence de tôle ondulée pouvant s'envoler au premier vent fort, c'est carrément dangereux!»

Outre ce désordre, les copropriétaires déplorent également l'inachèvement de la construction. «L'an dernier, des travaux ont été menés pour ériger une cage d'escalier extérieure qui n'est toujours pas terminée. Quant aux murs, ils sont constitués de briques apparentes.» Et les signataires de poursuivre: «D'autre part, l'entreprise déplace des matériaux avec des véhicules de chantier sans plaques en roulant sur la route communale. Ce qui est illégal et présente des risques intolérables. Pour couronner le tout, cette entreprise utilise des denrées alimentaires, stockées dans son atelier, pour la fabrication de pizzas. A cet effet, elle brûle aussi du bois imprégné occasionnant des fumées et des odeurs désagréables pour tout le quartier.»

L'Etat ne s'en mêle pas

En aval des incommodités qu'estiment subir les copropriétaires de Champey 5, la valeur même de leurs appartements est remise en cause. «Ces désagréments visuels, olfactifs et sonores portent atteinte à la valeur même de notre immeuble. Si ce chantier, qui existe depuis plus de dix ans, devait encore subsister quelques années, nous nous verrions dans l'obligation de demander une réestimation cadastrale de l'immeuble étant donné la vue prenante sur ce chantier dépotoir.»

C'est pour tenter de faire accélérer les choses que les copropriétaires de Champey 5 ont fait part de leurs doléances au DGT. De la part duquel ils n'ont reçu qu'un accusé de réception. «En matière de police des constructions, la commune est seule compétente, indique l'aménagiste cantonal, Bernard Woeffray. Notre département peut seulement agir par substitution si elle ne fait rien et qu'il y a violation des lois ou des règlements.»

Ayant finalement été informés de cela, les copropriétaires ont donc à nouveau adressé leur missive au Conseil communal, qui a décidé de remettre l'ouvrage sur le métier. / FLV

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