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Réseaux d'eau en jeu

Les autorités communales veulent convaincre ce soir la population de la nécessité d'accepter un crédit de 9 millions. Et une hausse des impôts pour le financer Un crédit de 9.063.200 francs et une hausse du coefficient fiscal de sept points, tels sont les objets sur lesquels la population de Fenin-Vilars-Saules devra voter le 26 novembre.

18 oct. 2006, 12:00

Dans cette perspective, les autorités ont convié par le biais d'un tout-ménage les électeurs à une séance d'information ce soir à l'ancien collège. Histoire de convaincre le souverain d'accepter ce crédit destiné à refaire entièrement les réseaux d'eau usées et potables des trois villages, ainsi que la hausse d'impôt destinée à financer l'opération.

Référendaires là sans être là

Ce soir, autorités et Service cantonal de l'environnement présenteront le projet et ses implications. Mais les référendaires, s'ils seront dans le public, ne monteront pas sur l'estrade défendre leurs arguments. «J'ai été contacté tard pour participer à cette soirée. J'ai cherché à me documenter auprès de différents services cantonaux pour me préparer, mais, en une semaine, je n'ai pas pu réunir toutes les informations nécessaires pour participer à un débat contradictoire», explique Damien Vuilliomenet, conseiller général radical et chef de file des référendaires.

Du côté des autorités, les arguments sont rodés. «La loi nous impose de faire ces travaux», lance Jean-Pierre Candaux, président de commune. En outre, selon lui, séparer les eaux claires des eaux usées selon le plan général d'évacuation des eaux (PGEE), refaire le réseau d'eau potable, c'est nécessaire pour garantir un bon futur de la commune. «Si ces travaux ne sont pas faits, le canton nous empêcherait de créer de nouvelles zones à bâtir», avertit Jean-Pierre Candaux.

Etaler les travaux

Qu'un refus du crédit et de la hausse d'impôt freine le développement du village? «On devrait le croire sur parole», lance Damien Vuilliomenet, qui estime manquer d'éléments pour se prononcer. Par contre, les référendaires pensent clairement que les travaux auraient du être proposés en plusieurs étapes. «Ce projet est trop complet. La commune veut faire les travaux en six ans. Pourquoi ne pas le faire en une quinzaine d'années afin de répartir les coûts dans le temps?», questionne Damien Vuilliomenet.

Pour une question de rationalité, argumente le président de commune, «car une fois que c'est creusé, autant tout faire que de rouvrir plusieurs fois, ce qui reviendrait plus cher». En plus, ne pas réaliser ces travaux pénaliserait la commune auprès du Sevre, le Service intercommunal d'épuration des eaux. «Car si on continue d'envoyer toutes nos eaux claires à la step, nous serons surtaxés». Jean-Pierre Candaux ajoute encore, en passant, que l'augmentation d'impôts resterait tout à fait supportable pour les contribuables.

Objectif: les urnes

En juillet, lors du Conseil général, les deux objets avaient été acceptés par dix voix, contre deux non parmi les membres présents qui avaient aussi décidé d'augmenter le prix de l'eau dans la foulée. Rapidement, le groupe de référendaires avait récolté suffisamment de signatures pour porter les objets devant le vote populaire.

Une finalité en soi, selon Damien Vuilliomenet: «Car fondamentalement, nous estimons qu'un projet d'une telle ampleur doit passer devant le peuple. Et une séance comme celle de ce soir aurait en fait dû être agendée avant le Conseil général de juillet, pour créer le débat à ce moment-là et non chercher à vouloir convaincre en catastrophe maintenant». /PDL

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