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Pour soutenir la BPUN

Budget à la baisse pour la Bibliothèque publique et universitaire? Dominique de Montmollin et Gilles Attinger s'apprêtent à créer une association d'amis de cette institution L'idée trottait depuis quelques années dans la tête de Dominique de Montmollin, médiateur culturel de la Bibliothèque publique et universitaire (BPUN) de Neuchâtel: doter ce grand bateau culturel d'une association de soutien. Ce sera chose faite le 26 janvier, lors de l'assemblée constitutive de l'Association des amis de la BPUN, organisée à 18 heures dans la salle circulaire du Collège latin.

20 janv. 2006, 12:00

A la tête du groupe constitutif qui mène actuellement la barque, Dominique de Montmollin et l'éditeur Gilles Attinger ont souvent joué des rôles essentiels dans les expositions montées à la BPUN depuis une dizaine d'années et qui ont généralement pour but d'en mettre en valeur les plus beaux fonds ou collections. Aujourd'hui, ils constatent que l'absence d'une association de soutien représente une anomalie, du moins par rapport à de nombreuses bibliothèques suisses.

Une anomalie particulièrement criante quand, comme maintenant, les difficultés financières des bailleurs de fonds de l'institution - la Ville pour deux tiers, l'Etat pour le reste - les poussent à réduire le budget de l'institution. Face à ces restrictions, la direction de la BPUN a choisi de tailler dans les heures d'ouverture - non sans faire pousser quelques hauts cris - plutôt que dans les acquisitions. Mais que se passera-t-il si, comme le craignent les responsables de la bibliothèque, le budget 2007 se tient sous les chiffres de 2006?

«Le budget des acquisitions, qui a déjà été resserré ces dernières années, va devenir franchement insuffisant. C'est là qu'une association comme la nôtre pourra entrer en scène», indique Dominique de Montmollin.

Avec quel argent? Pas celui des cotisations des membres: les fondateurs les veulent «modestes». Le comité recherchera donc des parrainages, exercice déjà pratiqué pour les expositions et qui continuera de l'être. Exercice pour lequel, osent à peine confier Gilles Attinger et Dominique de Montmollin, le directeur de la BPUN Michel Schlup se montre d'une redoutable efficacité.

Une «souplesse» nécessaire

Le directeur de la BPUN, précisent les deux hommes, fera d'ailleurs partie «de droit», mais sans droit de vote, du comité de la future association.

Dont l'existence, aux yeux de ses fondateurs, présentera l'avantage d'améliorer la transparence aux yeux des sponsors: ils sauront que tout l'argent qu'ils mettront ira aux opérations soutenues par l'association et qu'il ne servira pas, même partiellement, à couvrir les frais de fonctionnement de la bibliothèque.

L'association ne pourra cependant pas lancer des appels de fonds uniquement pour des opérations clairement définies et planifiées. «Il nous faudra au moins une petite réserve, indique Gilles Attinger, pour les acquisitions. Quand on apprend qu'un livre ancien est mis sur le marché et qu'il nous intéresse, il faut pouvoir passer commande par e-mail dans la journée.» Donc disposer de quelque argent, garant, en l'occurrence d'une «souplesse» considérée comme nécessaire par les deux hommes. / JMP

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