L'autre soir, deux amis chaux-de-fonniers revenaient de Budapest. Pour commencer, l'avion avait une demi-heure de retard. A Genève, «on a couru comme des malades». Ouf, dans le train. «On se disait qu'on serait vers les dix heures à la Tchaux. Tu parles!» A Neuchâtel, changement de train. A Chambrelien, «on savait qu'on devait prendre le car. Ce qu'on ne savait pas, c'est le parcours qu'on allait faire». Ce car monte vers la route de La Tourne puis descend sur Montmollin. Il s'arrête à l'hôtel de la gare. Marche arrière. Il reprend la même route dans l'autre sens, tourne pour aller sur Coffrane, puis monte jusqu'aux Hauts-Geneveys. Ensuite, il refait marche arrière, «ah, c'était grandiose!», redescend sur Coffrane (pas par la même route) et de là, se dirige vers Boudevilliers. «On pensait qu'il prendrait la route du haut, mais il ne pouvait pas, il y avait des travaux». Bon. A Boudevilliers, le car prend la route de La Vue jusqu'aux Hauts-Geneveys. «Là, on nous a descendus à la gare pour qu'on prenne le train. Mais de train, il n'y en avait pas!» Il finit par arriver. On débarque à la Tchaux «une bonne heure après être parti de Neuchâtel! Et c'est le soir, et tu en as marre, et tu bosses le lendemain... Ils ont eu la bonne idée de fermer en même temps les tunnels et de faire des travaux sur la voie! Est-ce une coïncidence? Les radars ont fleuri sur le col de la Vue! Ils nous disent qu'il faut favoriser les transports publics, gnagni gnagna. Favoriser les transports publics, OK, mais comme ça, non!»