Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'attractivité de la gare passe par la sauvegarde du buffet

Les CFF sont à la recherche d'un repreneur pour le buffet de la Gare des Hauts-Geneveys. Un employeur serait déjà sur les rangs. Reste qu'au-delà de l'avenir du dernier restaurant de la commune, c'est la question de l'avenir même de la gare qui se pose. Prochain arrêt Les Hauts-Geneveys! Une porte s'ouvre. Quelques passagers descendent du train en provenance des Geneveys-sur-Coffrane. Sur la porte du buffet en face d'eux, une inscription: «Fermeture définitive!» Aux alentours, personne. Pas la moindre âme qui vive.

13 juil. 2007, 12:00

Pur pessimisme ou scénario réaliste? La question se pose, même si, pour l'heure, la gare des Hauts-Geneveys n'est pas encore devenue une halte ferroviaire fantôme. Depuis plusieurs années, celle-ci ne cesse cependant de perdre de sa substance: disparition du service CFF à la clientèle, fermeture du kiosque, transformation de l'office postal en épicerie tout en un. Et mercredi, cette annonce estampillée CFF parue dans nos colonnes: «Le buffet de la Gare «Les Hauts-Geneveys est à remettre».

«C'est la fin d'une belle aventure», explique Armand Blaser, administrateur de la société anonyme qui gère le buffet. «Ça n'a pas été facile tous les jours. Depuis la disparition de plusieurs services sur le site de la gare, la clientèle n'a cessé de diminuer. De plus, par le passé, les trains se croisaient aux Geneveys-sur-Coffrane et non ici. Les gens devaient alors patienter une dizaine de minutes à la gare des Hauts-Geneveys. Du coup, ils venaient souvent au buffet prendre un café, un croissant ou une bière. Mais avec la mise en place, en décembre 2004, des nouveaux horaires des transports publics, les pertes se sont alourdies.»

Géré depuis 2005 par Armand Blaser, l'ultime restaurant de la commune avait été repris en 1996 par une société anonyme. Une société dont la majorité des parts était, à l'époque, placée entre les mains de membres de l'Association transport et environnement (ATE). «Nous nous sommes toujours dit, à l'ATE, que pour que les gens empruntent les transports publics, ils faut qu'ils puissent bénéficier d'une offre de services de qualité», raconte Armand Blaser. «Nous sommes alors passés de la théorie à la pratique en investissant dans le buffet des Hauts-Geneveys.» Pourtant en 2005, l'ATE s'est retirée de la SA. «L'association avait besoin d'argent pour une autre activité. Elle a dû récupérer ses fonds. C'est là que, faute de repreneur, j'ai pris la décision d'investir afin de continuer dans l'esprit qui avait été celui de l'ATE.»

Mais après deux ans en tant que seul administrateur, Armand Blaser a donc pris la décision d'en rester là. «Il s'est trouvé que l'un de nos collaborateurs, un jeune cuisiner, s'est montré très motivé à reprendre le bail. De plus, il poursuivra dans l'esprit qui a été le mien et celui de l'ATE pendant onze ans.»

Reste que l'annonce publiée par les CFF en a surpris plus d'un. «J'a été surpris lorsque j'ai vu l'annonce», explique Michel Etienne, conseiller communal aux Hauts-Geneveys. «Mais après réflexion, j'ai compris que c'était une procédure normale à laquelle les CFF doivent se tenir. Quant à l'avenir, nous avons eu des discussions avec Armand Blaser et nous souhaitons sincèrement que son actuel collaborateur puisse reprendre l'affaire. Nous allons d'ailleurs probablement créer une commission de soutien au buffet. De cette manière nous allons essayer de travailler avec le nouveau gérant pour faire vivre le restaurant. Certes pas de manière financière, mais afin de redonner vie à ce lieu.» / YHU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias