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Le Val-de-Ruz se protège de la fièvre du cercle

Le Val-de-Ruz a aussi eu son «crop circle» - agroglyphe en français. Un champ situé à l'est des Geneveys-sur-Coffrane a été visité quatre nuits avant celui de Rochefort. Le propriétaire l'a fait moissonner immédiatement, pour éviter le tapage médiatique. Non, le premier agroglyphe du canton de Neuchâtel ne serait pas apparu à Rochefort dans la nuit de samedi à dimanche! Un autre champ a aussi servi de planche à dessin, quatre jours auparavant, dans un champ entre Malvilliers et Les Geneveys-sur-Coffrane.

09 août 2007, 12:00

Le propriétaire n'a pas du tout apprécié la plaisanterie, si c'en est une: «On passe toute l'année à travailler et après, il y en a qui viennent tout foutre en l'air en une nuit», réagit-il. Mais, de sa part, on ne saura rien de plus: «Je ne veux même pas en parler et je ne veux pas que ça passe dans le journal!»

Il confirme quand même avoir refusé de porter plainte. «Ça ne sert à rien, il paraît que, pour la police, ce n'est pas important!», constate-t-il avec dépit.

Sur place, on ne voit plus rien. Et pour cause. Le matin même de sa découverte, l'agriculteur sinistré a fait moissonner sa récolte.

Le moissonneur estime que l'agriculteur a eu raison de camoufler sa mésaventure. Pour éviter d'attirer l'attention et de voir la région envahie de curieux. Il est formel: ce dessin formé d'épis couchés n'avait rien d'extraterrestre.

Il fait remarquer en passant que cela n'a rien de sorcier de travailler dans les champs durant la nuit, «alors que c'était la pleine lune et qu'on y voyait comme de jour». De fait, la lune était pleine la veille de l'attaque vaudruzienne et encore bien ronde durant la nuit où a été confectionné le dessin de Rochefort.

A part cet élément de bon sens terrien - qui soit dit en passant ne fait pas de mal dans ce dossier farci d'élucubrations abracadabrantesques -, le faucheur fait valoir des éléments matériels. Premièrement, «à l'endroit où ils sont entrés dans le champ, cela faisait un triangle». Deuxièmement, «au centre du cercle, il y avait une ficelle rouge et blanche».

Malheureusement, cette ficelle, il ne l'a pas ramassée. «Cela m'embêtait de descendre de la moissonneuse-batteuse», avoue-t-il. Résultat: «La ficelle a été moissonnée, elle se trouve dans une botte». Avis aux amateurs: à défaut de chercher une aiguille dans une botte de foin, ils pourront toujours partir à la recherche de la ficelle de Mars dans une botte du Val-de-Ruz...

Et si c'était quand même l'?uvre des extraterrestres? L'hypothèse le fait ricaner: «Si vraiment les Martiens viennent chez nous, cela veut dire que je pourrais aller chez eux, j'aimerais bien moi aussi faire un beau voyage!» /LBY

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