Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le meurtrier de l'abribus zurichois est une recrue en fin de service

L'homme qui a abattu une apprentie vendredi dernier à un arrêt de bus à Zurich est un soldat qui vient de terminer l'école de recrue. Cet homme de 21 ans portait sa tenue d'assaut et a utilisé son fusil militaire. Le meurtre relance le débat sur les armes à la maison. La question se pose désormais de savoir si l'arme de service peut être conservée au domicile, a déclaré Micheline Calmy-Rey à la télévision alémanique. La présidente de la Confédération a dit avoir été très touchée par ce meurtre «inacceptable».

28 nov. 2007, 12:00

Et d'estimer que la décision du Conseil fédéral de ne plus autoriser les soldats à emporter de la munition n'est qu'une demi-mesure. «La discussion va se poursuivre», a-t-elle ajouté, car la réglementation actuelle n'est pas suffisante.

Les motifs du tireur et le déroulement du drame ne sont pas encore clairs. De même, il n'est pas clair si le soldat, qui ne connaissait pas la victime, a tiré volontairement sur la malheureuse ou s'il l'a touchée par hasard.

C'est aux autorités d'enquête d'apporter des éclaircissements sur cette tragédie, a indiqué le Département fédéral de la défense (DDPS ). Il n'a pas encore été décidé si ce cas est du ressort de la justice militaire ou de la justice civile.

Le meurtre a eu lieu vers 22h15 vendredi soir. L'apprentie coiffeuse, âgée de 16 ans, se trouvait à un abribus de la ligne 80 avec son ami, âgé également de 16 ans, lorsqu'un coup de feu a résonné.

Touchée sur le haut du corps par une balle, l'adolescente est décédée sur place avant l'arrivée des secours. Un témoin avait indiqué avoir vu une personne en tenue militaire avec une arme près de l'arrêt de bus peu avant le drame.

Ce Suisse de 21 ans, d'origine chilienne, a été arrêté lundi. Il est passé aux aveux. On ne sait pas encore où l'homme s'est procuré la munition. Depuis cet automne, l'armée ne distribue normalement plus de balles aux soldats qui rentrent chez eux. De son côté, le meurtrier n'avait pas reçu de munition à l'issue de l'école de recrues (ER), tout comme ses anciens camarades, a fait savoir le DDPS.

Un contrôle de l'arme de service est effectué à la fin de l'ER afin de s'assurer qu'il n'y a plus de balles à l'intérieur. L'enquête devra déterminer comment le meurtrier s'est procuré des munitions, a indiqué le DDPS. Les Chambres fédérales ont décidé il y a quelques mois d'interdire la détention de munitions militaires à la maison. Mais elles avaient refusé de franchir le pas pour les armes. C'est pourquoi la gauche a lancé en septembre une initiative exigeant que les soldats laissent leurs armes dans les arsenaux.

«Cette nouvelle tragédie montre que le danger que représente la large diffusion des armes en Suisse», a indiqué Chantal Galladé (PS/ZH), membre du comité d'initiative. Le ministre de la Défense Samuel Schmid, actuellement en voyage en Afrique, s'est dit, lui, «choqué» et a exprimé ses condoléances à la famille de la jeune victime. / ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias