Bras «externe» de la Fondation Carrefour, l'Aemo (Action éducative en milieu ouvert) ?uvre depuis 25 ans dans le canton de Neuchâtel. Elle accompagne des enfants et jeunes adultes rencontrant des difficultés éducatives, personnelles, familiales ou sociales. Un quart de siècle de présence que la Fondation Carrefour entend fêter. Sans faste, mais en favorisant un peu la réflexion sur les sources de la violence. «L'Aemo est un endroit de parole qui reste confidentiel», rappelle Valérie Steudler, responsable de la structure.
C'est pour cette raison qu'aucune manifestation de type kermesse ou rencontre familiale ne sera organisée. Les personnes intéressées sont par contre invitées à participer, le 24 avril à l'hôtel de La Vue-des-Alpes, à une matinée de réflexion sur le thème: «les sources de la violence exercée sur les jeunes, éléments déclencheurs de leur propre violence, conséquences...» Divers conférenciers (conseiller d'Etat, sociologue, responsable des établissements spécialisés) et cinq ateliers (justice, politique sociale, multiculturalité, emploi-formation-orientation professionnelle et évolution de la famille) sont proposés gratuitement ce jour-là (inscriptions auprès de la Fondation Carrefour, à Travers). En outre, deux autres journées de réflexion sur le travail de l'Aemo et l'accompagnement ambulatoire - par opposition au résidentiel, domaine d'action de la Fondation Carrefour - seront organisées au cours de l'automne.
Totalement gratuite mais limitée dans le temps, l'aide dispensée par l'Aemo aux 6 - 25 ans ainsi qu'aux familles concernées répond au principe de l'engagement personnel. «Personne n'est obligé de venir», souligne Jean-Marc Schaer. Victime de son succès, la structure peine pourtant à suivre le rythme avec sept éducateurs et collaborateurs pour six postes et demi, remarque le directeur de cette fondation de droit privé, complètement subventionnée par le canton de Neuchâtel. «Par ses différents projets, l'Etat promeut une évolution du secteur ambulatoire. Mais notre dotation en personnel reste insuffisante», regrette sans animosité Jean-Marc Schaer. Dans l'intervalle, l'Aemo tente d'adapter ses pratiques pour répondre favorablement aux demandes des familles. / ste