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Anges gardiens en piste

Le service Secours skieurs, qui couvre sept domaines skiables de la région, a fêté son 70e anniversaire avec des démonstrations de sauvetage. Skieurs, glissez tranquilles «Il y a une blessée sur la piste, vers les drapeaux rouges». A cet appel, deux patrouilleurs ont pris leur matériel, emporté leur trousse et saisi la luge. Ils ont rejoint un skieur allongé sur le sol. C'était samedi matin, à La Corbatière. En fait, le blessé servait de cobaye aux démonstrations de la société régionale de service Secours skieurs (SSS) qui fêtait ainsi son 70e anniversaire.

30 janv. 2006, 12:00

Au public attentif, un patrouilleur expliquait: «Il faut d'abord enlever les skis puis procéder à un contrôle complet de la personne et essayer de localiser les blessures». Il faut être précis, délicat mais ne pas perdre de temps. «L'hypothermie, c'est souvent le pire». Une fois le blessé bien fixé sur la luge, il y a la descente.

En cas de pente forte et glacée, l'exercice est délicat. «Quand l'inclinaison frôle les 40% comme à la bosse de Tête-de-Ran, et quand en plus il y a les poteaux comme ici à la Roche-aux-Crocs, cela tient parfois de l'exploit», relevait un patrouilleur.

Au début...

«En 1936, le groupe local SSS a été fondé par un Monsieur Bugnon, qui avait trouvé un blessé avec une jambe casse à Tête-de-Ran. Il est allé chercher du secours à La Vue-des-Alpes. Dix heures se sont écoulées jusqu'au moment où le blessé était emmené en ambulance à l'hôpital», raconte Jean-François Guntert, l'un des plus anciens patrouilleurs. Arborant un brassard distinctif, ces pionniers couvraient alors trois postes, Tête-de-Ran, le Gurnigel et Cappel. Les attelles artisanales étaient faites de deux bouts de bois. «Les gens allaient se promener et faisaient la descente à ski. Nous vendions beaucoup de pointes de ski (en métal) pour remplacer celles en bois qui se cassaient.»

Beaucoup de souvenirs sont revenus devant le matériel d'intervention de l'époque. L'évolution a été constante jusqu'à la «luge du futur», celle avec matelas vacuum dont le SSS n'a pu acquérir qu'un seul exemplaire pour l'instant. «Avec cette luge, le blessé peut être directement hélitreuillé», notait François Perret.

Mais aucun hélicoptère de la Rega n'a été disponible pour venir faire une démonstration. Un délégué présent a néanmoins pu rappeler aux patrouilleurs les règles de préparation d'une place d'atterrissage, avec une surface minimum de 25 m sur 25 libre d'obstacles.

Avec ses 37 patrouilleurs (dont trois femmes), le SSS couvre sept installations: Le Crêt-du-Puy - Le Pâquier, Les Haut-Geneveys - La Serment, La Corbatière - La Roche-aux-Crocs, Sommartel au Locle, La Vue-des-Alpes, la bosse de Tête-de-Ran et le Chapeau Râblé à La Chaux-de-Fonds

En duo, ils sillonnent les pistes les samedis après-midi, les dimanches et jours fériés, offrant bénévolement deux week-ends par mois. Et s'ils skient en semaine, souvent ils enfilent leur lumineuse veste orange et se mettent en service. Plusieurs regrettent que la nouvelle tenue soit plus noire qu'orange. «Avec les vestes anciennes, on nous repérait bien», commente le patrouilleur Michel Brossard. Certains ne sont pas prêts d'en changer... / IBR

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