Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'école résiste malgré l'inflexibilité cantonale

Deux semaines après la rentrée «sauvage» organisée à l'Ecole intercommunale de Derrière-Pertuis (EIDP), sept élèves y sont toujours scolarisés. Et ce malgré les injonctions répétées du Château, enjoignant les parents à placer leurs enfants dans les écoles de la vallée. On prend les mêmes et on recommence. Dans le coin droit, le Château, qui ne souhaite toujours pas entendre parler d'élèves scolarisés sur la montagne.

31 août 2007, 12:00

Face à lui, l'Association de défense des intérêts de l'école (Adep), soutenue par les parents des enfants qui sont justement scolarisés à l'EIDP.

Aux côtés de l'association, debout et toujours en place, le comité scolaire, qui n'a pu être dissous. Cette compétence étant réservée aux conseils généraux des communes concernées (Cernier, Chézard-Saint-Martin, Le Pâquier et Dombresson - qui s'est retirée de la convention sur l'EIDP, mais dont la décision sera soumise à un vote populaire). Des communes dont les exécutifs tiennent, bien malgré eux, le rôle de l'arbitre. Un arbitre piégé au centre du ring et bien impuissant. «Nous avons récrit au comité scolaire», explique Florian Montandon, conseiller communal à Cernier. «Il campe sur ses positions. Nous n'allons tout de même pas aller changer les serrures de l'école.»

Du côté de la montagne, la vie continue. Depuis la rentrée du 20 août, sept élèves suivent toujours régulièrement les leçons qui y sont dispensées. Ce n'est cependant pas Gilbert Hirschi qui assure la classe. «Nous avons toujours un instituteur pour garantir un enseignement de qualité aux élèves», explique Roland Tanner, président du comité scolaire de l'EIDP. «Nous prendrons d'autres mesures s'il ne pouvait poursuivre. Notre école est bien publique, malgré les déclarations de l'Etat. Nous allons travailler ainsi jusqu'à ce que les citoyens de Dombresson se soient prononcés. Bien entendu, nous allons limiter au minimum les changements à la tête de la classe.»

Sur le front juridique, les événements vont prochainement se précipiter. Notamment avec le Tribunal fédéral, qui pourrait accorder l'effet suspensif au recours de l'Adep déposé contre l'invalidation de son référendum. Tout comme il pourrait, le 18 septembre, «valider» ce référendum. Une décision qui mettrait le canton dans une situation délicate. Le référendum ayant lui aussi un effet suspensif, c'est le droit antérieur qui s'appliquerait. La commune de Dombresson réintégrerait, de fait, la convention. Et du coup l'école aurait un effectif suffisant.

Tout ceci sans compter que les citoyens de Dombresson devront, de toute manière, se prononcer sur la dite convention, et ce probablement avant la fin de l'année. Le Conseil communal bourdon présentera, en effet, à son législatif l'initiative déposée par l'Adep, le 24 septembre. Soit quatre jours avant la fin du délai qui lui imposait de le faire. La campagne promet d'être explosive. /YHU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias