En 1975, le Portugal accorde l’indépendance au Mozambique. Pour la Mission suisse, une structure protestante romande, c’est une victoire. Car les pasteurs vaudois, neuchâtelois et jurassiens bernois, présents depuis une centaine d’années en Afrique australe, ont toujours travaillé pour les populations locales. Dans leur stratégie de conversion, les missionnaires romands ont voulu soigner, éduquer, comprendre les populations.
C’est la Mission suisse qui a ainsi formé le fondateur du mouvement de libération du Mozambique, le Frelimo, Eduardo Mondlane, assassiné à Dar es Salaam en Tanzanie, en 1969. Mais à l’indépendance, six ans plus tard, le Frelimo préfère la carte du marxisme-léninisme à celle du protestantisme et expulse tous les missionnaires. C’est la fin d’un siècle de présence suisse romande dans la région.
L’épopée de la Mission suisse entre 1870 et 1975 est au cœur de la nouvelle exposition du Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN), «Derrière les cases de la mission» (jusqu’au...